Le poème Lxxxvi – Sonnet de Abraham de Vermeil est une plongée émotionnelle dans les affres de l’amour, où l’auteur utilise la métaphore maritime pour illustrer les hauts et les bas des sentiments amoureux. Écrit au 17ème siècle, ce sonnet résonne toujours par sa puissance graphique et son exploration des émotions humaines, qui nous rappellent que l’amour peut être à la fois exaltant et dévastateur.
Je m’embarque joyeux, et ma voile pompeuse
M’ôte déjà la terre et me donne les mers,
Je ne vois que le ciel uni aux sillons pers :
C’est le premier état de mon âme amoureuse.
Puis je vois s’élever une vapeur confuse,
Ombrageant tout le ciel qui se fend en éclairs,
Le tonnerre grondant s’anime par les airs :
C’est le second état dont elle est langoureuse.
Le troisième est le flot hideusement frisé,
Le mât rompu des vents et le timon brisé,
Le navire enfondrant, la perte de courage.
Le quatrième est la mort entre les flots salés,
Abattus, rebattus, vomis et avalés ;
Bref mon amour n’est rien qu’un horrible naufrage.
Ce sonnet nous pousse à réfléchir sur la nature complexe de l’amour, souvent aussi imprévisible qu’une tempête en mer. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres d’Abraham de Vermeil pour découvrir davantage sur la profondeur de ses sentiments poétiques.