Dans ‘À mon Chien Pope’, Tristan Corbière nous plonge dans un univers où le chien devient le symbole de la liberté et de la révolte contre les contraintes de la vie domestique. Écrit en 1873, ce poème est une ode à l’indépendance canine tout en offrant une critique subtile de la société humaine. À travers ses vers, Corbière nous incite à réfléchir sur la nature animale et notre rapport à la liberté.
– GENTLEMAN-DOG FROM NEW-LAND – Mort d’une balle . Toi : ne pas suivre en domestique, Ni lécher en fille publique ! – Maître-philosophe cynique : N’être pas traité comme un chien, Chien ! tu le veux – et tu fais bien. – Toi : rester toi ; ne pas connaître Ton écuelle ni ton maître. Ne jamais marcher sur les mains, Chien ! – c’est bon pour les humains. … Pour l’amour – qu’à cela ne tienne : Viole des chiens – Gare la Chienne ! Mords – Chien – et nul ne te mordra. Emporte le morceau – Hurrah ! – Mais après, ne fais pas la bête ; S’il faut payer – paye – Et fais tête Aux fouets qu’on te montrera. – Pur ton sang ! pur ton chic sauvage ! – Hurler, nager – Et, si l’on te fait enrager… Enrage ! Île de Batz. – Octobre . Extrait de: Les Amours jaunes (1873)
Ce poème, à la fois drôle et profond, nous rappelle l’importance d’être fidèle à soi-même. N’hésitez pas à explorer davantage l’œuvre de Tristan Corbière et à partager vos réflexions sur ce texte qui transcende les âges.