Anvers, l’un des poèmes emblématiques de Mohammed Dib, plonge le lecteur dans une atmosphère à la fois vibrante et sombre. Écrit au 20ᵉ siècle, ce poème explore les réalités d’une ville en pleine industrialisation, où la beauté naturelle se heurte à des images d’angoisse et de solitude. La richesse des métaphores et des descriptions fait de cette œuvre un incontournable pour ceux qui s’intéressent à la poésie contemporaine et aux luttes de l’homme face à la modernité.
L’invisible soleil qui rôde sous ces eaux À traits de soufre teint les livides hauteurs Et perce on ne sait quel enfer d’élévateurs, De treuils, de ponts roulants, hanté de vols d’oiseaux. D’immenses paquebots sont lentement traînés : Leurs remorqueurs en ont des écarts de pouliche ; De la lessive bat au vent sur les péniches ; Tout au-dessus des docks fument les cheminées. Et chaque grue au ciel d’un bras sans cesse gire, Au ciel que de longs cris de sirène déchirent Tel un cœur où de grands nuages fous s’ennuient. Tout ce mazout à l’air comme à l’eau mêlé chante L’angoisse à pleine voix dans la lumière absente ; Son triste chant partout m’accompagne aujourd’hui.
À travers Anvers, Dib nous invite à réfléchir sur les effets de l’industrialisation sur l’humanité et notre relation avec l’environnement. N’hésitez pas à découvrir d’autres poèmes de cet auteur fascinant et à partager vos réflexions sur son œuvre.