Le poème ‘Cantique du Printemps’ d’Anne Perrier est une œuvre riche en images et en émotions. Écrite durant le 20ᵉ siècle, cette pièce évoque le printemps comme symbole de renouveau et de beauté. Elle invite le lecteur à réfléchir sur les cycles de la vie, l’amour et la nature dans toute sa splendeur.
Ce matin la rose Eclate comme le cri du coq Le silence des choses Partout se fend les vieux mots Ont fleuri sur toutes les collines L’eau prise au piège S’échappe et court divine
Entre les herbes vierges
Oh ! quel vent quel soleil
Dans la nuit renversa
Les ombres toucha le sommeil
Mit son doigt
Sur la source empourpra
La mort fit sauter la lumière
De pierre en pierre
Et comble de folie
Alluma l’incendie
Dans toutes les artères
Le ciel comme un grand oiseau
Vole nu
Le cœur prisonnier n’en peut plus
Et brise les barreaux
L’âme bourdonne dans la ruche
L’esprit monte et trébuche
Sur mille pensées mortes
Que le temps les emporte
Ce matin la vigne
Eclate au bord de la ravine
Va cœur d’hiver Longtemps pris dans les glaces Te souvient-il d’avoir souffert Les saisons passent Va l’heure est venue Aujourd’hui de courir A la rencontre de l’été Mais les
chemins de naguère Se sont perdus dans la lumière Est-ce mûrir est-ce mourir Cette douceur inconnue
Qui tombe des pommiers
O papillons de l’enfance
Ne touchez pas à l’ombre des pétales
Leur seule transparence
Me sépare de l’ineffable
Clarté
Ne me conduisez pas
Vers les fleuves d’été
Que faire de tout l’éclat
De juillet
Quand c’est la douce la
Douce éternité
Qui traverse le jour
Quand c’est l’amour
Pommiers pommiers et roses
O simples cerisiers
Quand c’est l’amour qui pose
A la ronde son pied
Limpide fontaine
L’heure de midi
Coule dans mes veines
Le ciel est pris
Comme une tourterelle
Endormez-vous parfums et chants
O rossignols de mon sang
Eteignez vos prunelles
Plus un bruit
Sous l’immense soleil
La bouche à l’oreille
A tout dit
Que vienne la moisson Que tombent les fruits mûrs Sous les arbres profonds Le temps saute le mur Rassemble les saisons Sonne la trompette royale J’écoute au loin la houle des vallons
Les grands troupeaux qui vont S’abreuver aux étoiles
O vigne ô fleur de lait
Ensorcelez l’abeille
Luzerne et serpolet
Pampres et treilles
Et vous gardiens du jour
Lumineux tournesols sans paupière
Ne laissez pas ne laissez pas l’amour
Repasser la rivière
Retenez-le couleur d’été
Couleur d’automne
Son pas résonne
Déjà comme un adieu l’éternité
Ferme les yeux mon cœur est-ce la fin
Du dimanche
Une pluie tombe des branches
Pétales pleurs
L’odeur du foin
Là-bas fait rêver les granges
Le temps meurt
Un ange
Mais d’où ? me prend la main
Entre les herbes vierges
Oh ! quel vent quel soleil
Dans la nuit renversa
Les ombres toucha le sommeil
Mit son doigt
Sur la source empourpra
La mort fit sauter la lumière
De pierre en pierre
Et comble de folie
Alluma l’incendie
Dans toutes les artères
Le ciel comme un grand oiseau
Vole nu
Le cœur prisonnier n’en peut plus
Et brise les barreaux
L’âme bourdonne dans la ruche
L’esprit monte et trébuche
Sur mille pensées mortes
Que le temps les emporte
Ce matin la vigne
Eclate au bord de la ravine
Va cœur d’hiver Longtemps pris dans les glaces Te souvient-il d’avoir souffert Les saisons passent Va l’heure est venue Aujourd’hui de courir A la rencontre de l’été Mais les
chemins de naguère Se sont perdus dans la lumière Est-ce mûrir est-ce mourir Cette douceur inconnue
Qui tombe des pommiers
O papillons de l’enfance
Ne touchez pas à l’ombre des pétales
Leur seule transparence
Me sépare de l’ineffable
Clarté
Ne me conduisez pas
Vers les fleuves d’été
Que faire de tout l’éclat
De juillet
Quand c’est la douce la
Douce éternité
Qui traverse le jour
Quand c’est l’amour
Pommiers pommiers et roses
O simples cerisiers
Quand c’est l’amour qui pose
A la ronde son pied
Limpide fontaine
L’heure de midi
Coule dans mes veines
Le ciel est pris
Comme une tourterelle
Endormez-vous parfums et chants
O rossignols de mon sang
Eteignez vos prunelles
Plus un bruit
Sous l’immense soleil
La bouche à l’oreille
A tout dit
Que vienne la moisson Que tombent les fruits mûrs Sous les arbres profonds Le temps saute le mur Rassemble les saisons Sonne la trompette royale J’écoute au loin la houle des vallons
Les grands troupeaux qui vont S’abreuver aux étoiles
O vigne ô fleur de lait
Ensorcelez l’abeille
Luzerne et serpolet
Pampres et treilles
Et vous gardiens du jour
Lumineux tournesols sans paupière
Ne laissez pas ne laissez pas l’amour
Repasser la rivière
Retenez-le couleur d’été
Couleur d’automne
Son pas résonne
Déjà comme un adieu l’éternité
Ferme les yeux mon cœur est-ce la fin
Du dimanche
Une pluie tombe des branches
Pétales pleurs
L’odeur du foin
Là-bas fait rêver les granges
Le temps meurt
Un ange
Mais d’où ? me prend la main
En conclusion, ‘Cantique du Printemps’ nous rappelle que chaque saison apporte son lot de souvenirs et d’émotions. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres d’Anne Perrier pour apprécier la profondeur de sa poésie.