Dans ‘Dernières œuvres’, Marc Papillon exprime une profonde nostalgie face à la maladie qui l’a frappé. Ce poème, écrit dans un contexte de souffrance, plonge le lecteur dans les souvenirs d’une jeunesse dynamique et pleine de vie. L’auteur, à travers ses vers chargés d’émotion, nous invite à réfléchir sur la fragilité de l’existence et l’inévitabilité du passage du temps.
Las ! où est le beau temps que l’hyver m’estoit doux Que mille et mille fois j’ay couché à la pluye, N’ayant bougé vingt ans de la gendarmerie, Que pénible guerrier on m’estimoit sur tous ? Las ! où est le beau temps que les travaux, les coups Me sembloient gracieux glorifiant ma vie, Que je n’estois atteinct d’aucune maladie, Sinon force de Mars qui m’honorait resouls ? Las ! où est le beau temps que courant la fortune, Je n’estimoy que moy sain, dispos, gaillard, jeune, Ayant ma douce mère et ma treschere sœur Dont le ciel m’a privé pour me combler d’encombre ? Beau temps, où estes-vous, et vous robuste humeur ? Las ! vous estez coulez me laissant comme une ombre.
Ce poème touchant nous rappelle l’importance de chérir nos souvenirs et de reconnaître la beauté fugace de la vie. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres de Marc Papillon pour découvrir d’autres réflexions poignantes sur l’existence et le temps.