Dans ‘Le Perroquet’, Jean-Pierre Claris de Florian explore avec humour et ironie la thématique de la prétention à travers le regard d’un perroquet qui se prend pour un expert en chant. Écrite à une époque où la littérature et la satire fleurissaient, cette œuvre fait encore écho aujourd’hui en nous interrogeant sur l’authenticité des jugements artistiques.
Un gros perroquet gris, ÃĐchappÃĐ de sa cage, Vint s’ÃĐtablir dans un bocage : Et là , prenant le ton de nos faux connaisseurs, Jugeant tout, blÃĒmant tout, d’un air de suffisance, Au chant du rossignol il trouvait des longueurs, Critiquait surtout sa cadence. Le linot, selon lui, ne savait pas chanter ; La fauvette aurait fait quelque chose peut-Être, Si de bonne heure il eÃŧt ÃĐtÃĐ son maÃŪtre Et qu’elle eÃŧt voulu profiter. Enfin aucun oiseau n’avait l’art de lui plaire ; Et dÃĻs qu’ils commençaient leurs joyeuses chansons, Par des coups de sifflet rÃĐpondant à leurs sons, Le perroquet les faisait taire. LassÃĐs de tant d’affronts, tous les oiseaux du bois Viennent lui dire un jour : mais parlez donc, beau sire, Vous qui sifflez toujours, faites qu’on vous admire ; Sans doute vous avez une brillante voix, Daignez chanter pour nous instruire. Le perroquet, dans l’embarras, Se gratte un peu la tÊte, et finit par leur dire : Messieurs, je siffle bien, mais je ne chante pas.
Ce poème invite à réfléchir sur la prétention et l’absence de véritable talent. Pour ceux qui apprécient la poésie satirique, n’hésitez pas à explorer davantage les œuvres de Florian ou à partager vos pensées sur ce texte humoristique.