Découvrez ‘Jardins de Novembre’, un poème poignant de Louis Chadourne écrit en 1910. Ce poème évoque la beauté fragile des jardins à l’approche de l’hiver, alliant nostalgie et mélancolie. Les images évocatrices de la nature et les réflexions sur le passage du temps font de cette œuvre un incontournable de la poésie française, témoignant de l’émotion qui caractérise la saison automnale.
La brume sâÃĐchevÃĻle au dÃĐtour des allÃĐes, Un souvenir ÃĐpars sâattarde et se recueille, Il flotte une douceur de choses en allÃĐes Un songe glisse en nous, comme un pas sur les feuilles. Les jardins de Novembre accueillent vos amours, à jeunesse pensive, Ãī saison dissolvante, Les grands jardins mÃĐlancoliques et qui sentent La fin, la pluie â odeurs humides de lâair lourd, De choses mortes qui retournent à la terre. Iris mauves aux parfums ÃĒcres, aux tiges pÃĒles, PloyÃĐs un peu, et qui se fanent, solitaires, Et laissent tristement pendre leurs longs pÃĐtales Transparents, trop veinÃĐs, trop fins â comme une lÃĻvre Dont les baisers ont bu le sang et la tiÃĐdeur Cherche encore une bouche oÃđ poser sa langueur. Le grand jardin brumeux sommeille. Sourde fiÃĻvre à parfums trop aigus des iris et des roses FlÃĐtris â parfums et mort â serre chaude dâodeurs. Tout lâunivers mourant qui sâÃĐpuise en senteurs Et puis dans la tristesse odorante des choses Effeuillant, inclinant, chaque fleur du jardin Dâun battement furtif, ÃĐgal et doux, se pose Lâaile silencieuse et lasse du dÃĐclin. Novembre 1910
À travers ‘Jardins de Novembre’, Chadourne nous invite à réfléchir sur la fragilité de la vie et les souvenirs que nous chérissons. N’hésitez pas à explorer davantage ses œuvres pour découvrir d’autres fragments de poésie qui touchent l’âme.