Le Château des Énigmes
Dans l'abîme chatoyant du silence nocturne,
Où les rêves se tissent de brume et de lune,
Se dresse, fier et solitaire, un château ancien,
Gardien des mystères, énigmes sans fin.
Au cœur de ses murs, s'épanouit un jardin secret,
Chuchotant à l'âme des poètes des versets discrets.
C'est là que chaque pierre, chaque ombre projetée,
Nous invite à contempler l'invisible beauté.
La première salle, vaste comme le ciel étoilé,
Résonne d'un écho, mélodie d'un temps oublié.
Ici, chaque pas est une note sur la portée,
Un voyage au-delà des limites de la pensée.
Les tapisseries narrent des histoires de valiance,
De quêtes ardues, d'amour, de souffrance.
Elles enlacent l'observateur dans un tango silencieux,
L'invitant à danser avec les ombres, heureux.
Dans les jardins suspendus, la flore converse,
En dialectes de parfums, un univers en vers.
Le murmure des feuilles sous le vent,
S'entremêle aux gouttes d'argent du firmament.
Au détour d'un corridor enveloppé de mystère,
Se cache une bibliothèque aux livres centenaires.
Ici, chaque volume est une porte entrebâillée,
Sur des mondes merveilleux, à jamais scellés.
Les voix des ancêtres y susurrent des conseils,
Sur la toile du temps, tissant des arcs-en-ciel.
Car même face à l'obscurité, il nous est donné de choisir,
De tisser notre propre lumière, d'écrire notre avenir.
Dans la salle du trône, un silence éloquent,
Parle aux cœurs vaillants, aux âmes cherchant.
Le pouvoir ne réside pas dans le marbre ou l'or,
Mais dans la force tranquille de l'esprit qui s'endort.
De pièce en pièce, le château dévoile ses pensées,
Sur la vie, l'amour, les rêves à réaliser.
Chaque recoin, chaque pierre, une leçon cachée,
Sur le chemin tortueux de la vérité.
Le voyageur, en quittant ce lieu hors du temps,
Ne part pas les mains vides, mais empli de chants.
Car au Château des Énigmes, ce n'est pas la fin,
Qui offre le trésor, mais le chemin parcouru jusqu'au matin.
Ainsi, quand les étoiles s'éveillent, que la lune s'endort,
Et que l'aube effleure les tours d'un doigt d'or,
Ce n'est pas juste un château qu'on quitte à regret,
Mais un morceau de soi, transformé, secret.
Car dans l'écho de ses salles, dans le vent des jardins,
Réside un chant d'espoir pour le cœur humain.
Le véritable voyage commence à cet instant,
Quand on apprend à voir le monde différemment.
Alors, avant de franchir le seuil de retour,
Souvenons-nous des leçons de l'amour.
Que chaque épreuve, chaque douleur, chaque joie,
Nous façonne, nous sculpte, et fait de nous ce que l'on voit.
Le Château des Énigmes, bien plus qu'une légende,
Est un miroir reflétant notre propre quête transcendante.
Il nous rappelle, dans le silence de ses pierres ancestrales,
Que la vie, dans son essence, est le plus beau des poèmes, le plus belle des batailles.
Et c'est armés de mots, de rires et de larmes,
Que nous poursuivons le voyage, en tissant notre trame.
À travers les saisons, les tempêtes, les éclaircies,
Nous écrivons, infatigables, l'odyssée de notre vie.
Ainsi, le château, avec ses tours, ses mystères ensorcelants,
Reste derrière, mais son essence nous suit, flottant.
Dans le cœur de chaque poète, de chaque âme qui ose rêver,
Le Château des Énigmes continue d'éclairer, d'inspirer.
Que chaque mot, chaque vers, chaque strophe,
Porte en lui la lumière d'une étoile éloignée.
Dans le grand livre de l'univers, notre éphémère épopée,
S'inscrit avec splendeur, dansant avec les sphères, en apothéose.
Afin que, lorsque viendra le moment de quitter la scène,
Nous laissions derrière un sillage de lumière, serène.
Que nos vies, nos rêves, nos combats,
Soient le plus beau des poèmes, gravé au-delà des lois.
Et que le Château des Énigmes, dans sa majesté,
Continue de veiller sur les âmes assoiffées,
Leurs offrant, à travers le voile des ages,
Une quête sans fin, un éternel voyage.
