Les jardins de l'éphémère
Dans l’aurore naissante où frémit l’espérance,
Un jardin se dessine aux contours de l’oubli.
C’est là, sous les étoiles, que le rêve fleurit,
Et que chaque pensée devient une semence.
Les allées se tissent de murmures anciens,
Portant les souvenirs des amours éphémères.
La rosée, comme un voile, enveloppe la terre,
Révélant un monde où le temps retient son haleine.
Les fleurs, en s’ouvrant, racontent des histoires,
De ces passions fugaces, belles mais éphémères.
Elles parlent d’amants séparés par la guerre,
Et de baisers volés sous les regards, le soir.
L’air embaume des fragrances de jasmin,
Mêlées au doux parfum de la terre mouillée.
Chaque souffle est un voyage, une échappée,
Vers des contrées lointaines, où se mêlent destin et chemin.
Les oiseaux, en choeur, chantent les louanges
De ce royaume fragile, suspendu dans le temps.
Leurs mélodies se tissent en écho au vent,
Composant une symphonie de couleurs et de louanges.
Ici, chaque pétale est une page d’histoire,
Un chapitre éphémère dans le livre de la vie.
Et chaque créature, de l’ombre à la lumière,
Contribue à ce tableau, à cette fresque de mémoire.
Au cœur des jardins, le poète, solitaire,
Trace, avec son encre, les contours de l’éphémère.
Ses mots, tels des pinceaux, peignent les émotions,
Des sentiments fugitifs, des rêves sans horizon.
Mais, au fil des heures, le soleil décline,
Emportant avec lui les couleurs du jour.
Les ombres s’allongent, annonçant le retour,
De la nuit paisible, où tout s’apaise et s’incline.
Les jardins de l’éphémère, sous le voile étoilé,
Gardent en eux les secrets de milliers d’âmes passées.
Ils rappellent à qui sait écouter, que la beauté
Réside non dans la durée, mais dans l’instant émerveillé.
Alors, dans la nuit qui enveloppe le monde,
Le poète, face à l’immensité du temps,
Comprend que chaque moment est un diamant,
Et que la vie, malgré ses ombres, reste féconde.
L’aube reviendra, pour réveiller le jardin,
Et avec elle, un nouveau cycle commencera.
Les fleurs s’épanouiront, sous le regard bienveillant de l’âme,
Témoignant que rien ne se perd, tout se transforme en chemin.
Les jardins de l’éphémère, dans leur silence,
Parlent à ceux qui savent entendre leur essence.
Ils nous apprennent que la beauté de l’existence
Se trouve dans l’éphémère et dans la persévérance.
Que, dans ce monde où tout semble impermanent,
Il existe des jardins où le temps se suspend,
Où chaque instant est un joyau, un présent,
Et que la vie, à chaque souffle, est un enchantement.
Dans l’éphémère de nos vies, dans nos jardins secrets,
Se cachent les vérités les plus profondes, les plus douces.
C’est dans la fugacité des instants, dans leur délice,
Que nous comprenons enfin, l’immensité de nos quêtes.
Ainsi, les jardins de l’éphémère nous invitent,
À contempler la vie, avec émerveillement et humilité.
À reconnaître en chaque moment, une opportunité,
De vivre pleinement, dans la joie, l'éphémère, sans limite.