Les moustiques en vacances
Dans le souffle tiède d'une nuit d'été,
Lorsque le ciel s'habille d'étoiles scintillantes,
Une danse silencieuse dans l'ombre s'éveille—
Voici l'aventure des moustiques en vacances.
Ils virevoltent, frivoles pèlerins de l'obscur,
Au-dessus des eaux dormantes, miroirs de l'azur,
Cherchant en quête d'histoires insoupçonnées,
Dans un ballet aérien, finement orchestré.
L'envolée nocturne
Chacun d'entre eux, artiste d'une nuit fugace,
Trace dans l'air ses arabesques avec grâce.
Trompettes minuscules, annonçant leur venue,
Les moustiques s'élancent dans la brume tenue.
Leurs ailes fredonnent une mélodie fragile,
Un murmure presque humain, doux et subtil,
Contant les mystères de la nature somnolente,
Où chaque piqure devient une note vibrante.
La quête de lumière
Guidés par l'éclat des flammes dansantes,
Leur chemin est ponctué de lueurs enivrantes.
Ils flirtent avec l'éphémère, frôlent l'infini,
Dans ce voyage s'entremêlent peur et envie.
La lune, témoin pâle de leurs escapades audacieuses,
Éclaire leurs corps, silhouettes vaporeuses.
Ils dansent autour des lampes, étoiles terrestres,
Cherchant dans la lumière, un destin peut-être moins austère.
Le banquet de la nuit
Les fleurs nocturnes dévoilent leur nectar caché,
Invitant les moustiques dans un festin étoilé.
Ils se délectent, insatiables convives du soir,
Dans un univers où le temps semble dérisoire.
Leur ballet vorace, sous la voûte céleste,
Est une ode à la vie, persistante et leste.
C'est dans l'union de l'éphémère et de l'éternel,
Que s'écrit chaque soir leur légende immortelle.
L'aube d'un nouveau jour
Mais voici que l'aurore aux doigts de rose,
Annnonce la fin de leur épopée grandiose.
Dans le silence du jour naissant, ils s'évanouissent,
Laissez derrière eux un monde qui s'adoucit.
Lorsque les premiers rayons du soleil caressent la terre,
Le souvenir des moustiques flotte encore dans l'air.
Une mélancolie douce emplit l'espace vide,
La nature s'éveille, et leur absence réside.
Conclusion : Une mélodie persistante
Les moustiques en vacances, danseurs de l'éphémère,
Nous enseignent que chaque instant est à savourer, sans repère.
Leur ballet nocturne, miroir de nos propres quêtes,
Est une fresque vivante, reflétant la beauté et la laideur en gestes.
Dans ce poème où le miniaturisé devient grandiose,
Nous découvrons une vérité plus profonde, presque morose :
La vie, dans son infinie diversité et dans son unisson,
Est une toile tissée d'instants, belle et sans prétention.
Les moustiques, dans leur voyage suspendu,
Sont des maîtres de l'instant, jamais retenus.
Ils nous invitent à contempler, avec un cœur ouvert et aventureux,
La beauté de l'instant, le souffle de vie précieux.
Que cette fable des ailes dans la nuit,
Nous apprenne à vivre avec cette même énergie infinie.
À danser dans l'obscurité, à chercher notre lumière,
Et à savourer chaque instant de cette éphémère frontière.
Ainsi, les moustiques en vacances, dans leur légère insouciance,
Offrent un spectacle fascinant, une danse d'existence.
Chaque battement d'aile, chaque pirouette dans l'air,
Est un rappel : la vie est éphémère, mais oh combien solaire.