L'histoire d'un bonhomme de neige
Dans l'écrin d'un hiver éternel, où les flocons dansent sans fin,
Se dresse, fier et solennel, un bonhomme de neige au regard sibyllin.
Sa silhouette se découpe, pâle et immobile, sous le voile lacté,
Témoin d'un monde éphémère, sculpté dans la pureté.
Pas à pas, au gré du vent, le paysage se transforme,
Chaque cristal de neige, une promesse, une forme
Qui s'assemble et se fige, dans un souffle de magie,
Pour donner vie à ce gardien, de l'hiver, l'ami.
Sur son visage, deux charbons comme yeux brillent,
Saisissant chaque instant, chaque jeu, chaque fille,
Qui s'approche de lui, laissant dans la neige,
Une trace de leurs rêves, un souffle, une allège.
Carotte pour un nez, écharpe au vent déployée,
Le bonhomme voit le temps, sans jamais se lasser.
Les enfants rient autour de lui, leurs rires cristallins
Résonnent dans l'air glacé, pure mélodie du matin.
Les jours s'étirent, se froissent sous le poids des nuits étoilées,
Le bonhomme de neige, éphémère, observe les amitiés scellées.
Dans son monde de froid, il demeure, un monument,
À la constance, à la joie, malgré le vent violent.
Il entend les secrets chuchotés à son oreille glacée,
Des promesses d'amitié, d'amour, dans l'hiver murmurées.
Il est le dépositaire de ces moments éphémères,
Veillant sur eux, avec la douceur d'une lumière solitaire.
Les saisons passent, le bonhomme de neige reste,
Un phare dans la brume, aux souvenirs qu'il emmagasine, il s'accroche.
Il témoigne du temps qui s'enfuit, des instants qui perdurent,
Porteur d'histoires, gardien de la mémoire pure.
Mais vient le temps où la chaleur caresse l'air,
Faisant fondre doucement ce cœur de neige, cet univers.
Et tandis que chacun de ses grains retourne à la terre,
Il laisse derrière lui une leçon, une lumière éphémère.
Nul besoin de corps pour ressentir, ni de voix pour parler,
Le bonhomme de neige, dans son silence, enseigne à aimer.
À chérir chaque moment, chaque frisson de l'existence,
À trouver dans l'éphémère, une continuelle renaissance.
L'histoire de ce bonhomme de neige, simple en apparence,
Résonne en nous, rappel de l'importance de la présence.
Comme lui, nous sommes de passage, tissant des liens, des souvenirs,
Dans ce monde où tout s'efface, où tout aspire à revenir.
Ainsi s'achève le conte de cette âme de glace,
Qui, sans un mot, sut toucher le cœur de qui passe.
Laissons-nous guider par son message, par cette grâce,
Pour apprécier la beauté de l'instant, que rien ne remplace.
Dans l'écho de ses adieux, une perspective se dessine,
Une réflexion sur la langue, sur les contours fins de la vie divine.
Car dans le silence de son monde qui fond,
Le bonhomme de neige murmure la poésie de l'existence, profonde.
Il nous invite à regarder au-delà du visible, à écouter
Les murmures du monde, les couleurs de l'éphémère à contempler.
À travers lui, on apprend à lire entre les lignes du destin,
À trouver dans chaque adieu, un nouveau chemin.
Ce n'est qu'un au revoir, dit-il, dans la danse des saisons,
Chaque fin n'est que le début d'une nouvelle raison
De s'émerveiller, de vivre, d'aimer, avec intensité,
Car dans la fugacité de l'existence réside sa véritable beauté.
