L’œuvre de Madeleine de L’Aubespine, poétesse du 17ᵉ siècle, est souvent marquée par des réflexions profondes sur l’amour et le destin. Dans son sonnet ‘L’On Verra S’arrêter le Mobile du Monde’, elle illumine les luttes entre passions et forces cosmiques, proposant une vision où l’amour transcende le temps et la matière. Ce poème reste une belle exploration des sentiments universels qui touchent encore aujourd’hui les lecteurs.
Sonnet. L’on verra s’arrêter le mobile du monde, Les étoiles marcher parmi le firmament, Saturne infortuné luire bénignement, Jupiter commander dedans le creux de l’onde. L’on verra Mars paisible et la clarté féconde Du Soleil s’obscurcir sans force et mouvement, Vénus sans amitié, Stilbon sans changement, Et la Lune en carré changer sa forme ronde, Le feu sera pesant et légère la terre, L’eau sera chaude et sèche et dans l’air qui l’enserre, On verra les poissons voler et se nourrir, Plutôt que mon amour, à vous seul destinée, Se tourne en autre part, car pour vous je fus née, Je ne vis que pour vous, pour vous je veux mourir. Extrait de: Les chansons de Callianthe (1926)
Ce sonnet nous rappelle la puissance de l’amour, capable d’influer sur l’univers tout entier. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres de L’Aubespine et à partager vos impressions sur ce poème intemporel.