Le poème ‘Ospitalita’ de Félix Arvers interroge les thèmes de l’hospitalité et de l’exilé. Écrit dans un contexte où les préoccupations d’appartenance et de soutien humain sont essentielles, ce poème reste pertinent pour aborder la condition humaine et les relations interpersonnelles. En évoquant le contraste entre l’expérience de Dante et la sienne, Arvers nous invite à réfléchir sur la richesse de l’amitié et le réconfort que peut offrir l’hospitalité.
Dans des vers immortels que vous savez sans doute,
Dante acceptant d’un prince et le toit et l’appui,
Des chagrins de l’exil abreuvé goutte à goutte,
Nous a montré son coeur tout plein d’un sombre ennui ;
Et combien est amer, pour celui qui le goûte,
Le pain de l’étranger, et tout ce qu’il en coûte
De monter et descendre à l’escalier d’autrui…
Moi, qui ne le vaux pas, j’ai trouvé mieux que lui.
Ici, malgré ces vers de funèbre présage,
J’ai trouvé le pain bon, et meilleur le visage,
Et l’opulent bien-être et les plaisirs permis.
C’est que Dante, égaré dans des sphères trop hautes,
Avait un protecteur, et que moi j’ai des hôtes ;
C’est qu’il avait un maître et que j’ai des amis.
Extrait de:
Recueil : Mes heures perdues
Ainsi, ‘Ospitalita’ nous rappelle que l’hospitalité et l’amitié peuvent adoucir les douleurs de l’exil. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres de Félix Arvers et à partager vos réflexions sur ce poème poignant.