Poème sur la Mort : Le Silence

Une réflexion sur le vide des souvenirs

Dans l’ombre flottante où s’efface le jour,
Un souffle de silence étend son voile, doux,
Au loin, l’aurore se teinte de velours,
Échos des âmes chéries que le temps rend flous.

Le silence, complice des larmes enfouies,
Se glisse entre les murs, empli de souvenirs,
Chaque pas se suspend, chaque heure s’affaiblit,
Dans le jardin de l’âme, les fleurs finissent de s’ouvrir.

Le temps, cet artisan, sculpte des mélodies,
Chante au vent léger le nom de ceux qu’on aime,
Mais la mort, bien des fois, avec son triste bruit,
Souffle un froid insupportable, éteint la douce crème.

Une odeur de parfum, un éclat de regard,
Se rappellent à nous dans le silence total,
Les murmures d’un cœur, à jamais égaré,
Dans l’écrin de la mémoire, se perdent, si mal.

Ce silence intense, étoile gelée et blafarde,
Raconte l’absence, la mélancolie infuse,
Il pèse, comme un masque que le vent regarde,
Dans la danse des feuilles que l’automne refuse.

À chaque battement, la mémoire s’éveille,
Telle une douce brise sur l’océan d’un rêve,
Éloignant les nuages, apaisant les merveille,
Sculptant des souvenirs, comme des rives sans trêve.

Mais au-delà du silence, dans la lumière d’un souvenir,
Se cachent tendres rires, promesses d’étoiles,
Les instants partagés, aucune ombre à fuir,
Car l’amour, même absent, ne peut jamais se faire voile.

Ne crains pas, ô cœur, de pleurer ce départ,
Chaque larme versée est un hommage, un chant,
À ceux qui nous ont quittés, emportant notre art,
Ils dansent dans nos âmes, libres comme le vent.

Quand vient la solitude, apprends à y découvrir
La beauté du souvenir, un trésor à chérir,
Ce silence, lourd fardeau, est aussi un empire,
Où l’amour perdure, et jamais ne se retire.

Alors, tendons l’oreille aux murmures du temps,
Car même dans l’absence, l’écho d’un sourire,
Se glisse et se faufile, intensément, l’instant
Où l’amour, éternel, nous guide sur ce chemin.

Et dans ce vaste cosmos, où brillent les étoiles,
Nous porterons en nous ces âmes bien-aimées,
Leur douceur, leur lumière, une flamme sans voile,
Dans notre cœur, vivant, à jamais entrelacées.