Dans l’embrun des crépuscules adoucis,
Surgit le murmure d’une épopée sans âge,
Où dansent les pensées comme feuilles agiles,
Sur la mélodie du vent, échos de sage –
Les cacahuètes philosophes, graines subtiles.
Le soleil, d’or vêtu, se retire et convoque
Le soir pour narrer l’histoire jamais contée.
Filant entre terres et cieux, un doux baroque,
Se tisse de vérités minutieusement brodées.
Dans le sillon de la terre, humble et féconde,
Une graine germe, pensée en dormance,
Dès l’aurore, elle s’éveille, interroge le monde,
Interprète du cosmos par sa seule présence.
Elle grandit, s’épanouit en cacahuète sage,
Qui sous sa coque dure, protège l’essence,
D’un savoir qui, même secret, franchit les âges,
Infuse l’univers d’irréductible puissance.
La douce cacahuète observe le monde,
Son esprit traverse les volutes du temps,
Elle puise dans les souffles profonds et immondes,
L’élixir de vie, éclairant les firmaments.
Chaque pensée est une étoile qui s’allume,
Dans l’obscurité de sa terre nourricière,
Suscitant des univers où la raison s’embrume,
Et les quêtes de vérité deviennent frontière.
Passionnée, elle philosophe sans relâche,
Échangeant avec ses pairs, langues déliées,
Sur les questions tels des fleuves qui se détachent
Des sources anciennes, vers de nouveaux méandres liés.
Elles brodent dans le silence des dialogues éternels,
Une fresque des idées, constellations d’encre,
Qui, sur la voûte obscure, révèlent des vies formelles,
Dessinant le destin, un tissu de mystères à feindre.
À travers les âges, la cacahuète transmet,
Un savoir qui se fraie un chemin dans les âmes,
Chaque mot est graine, dans les esprits qui reçoivent, germent,
C’est l’ivresse du penseur, une flamme qui réclame.
Ses convictions sont des rivières qui dessinent les contrées,
Irriguent les déserts de l’ignorance et la sécheresse,
Elles arrosent de sens le terroir des idées,
Opulent banquet pour l’intellect, richesse en liesse.
La cacahuète renferme une universalité,
Un fil d’Ariane dans le labyrinthe interne,
Elle esquisse des sentiers de réalité,
Qui s’enflamment de questions, brûlent et se déterminent.
Tantôt le sage contemplatif, tantôt l’audacieux explorateur,
Elle cherche sans fin l’horizon des connaissances,
Un jardinier qui sème au-delà de ses peurs,
Cultivant le terreau de l’esprit avec patience.
Si les cacahuètes philosophes pouvaient parler,
Elles révéleraient les histoires de l’existence tissée,
Où chaque mot est un monde à déchiffrer,
Voyage infini dans la toile de la pensée.
Elles nous invitent à regarder sous notre coquille apparente,
À découvrir les univers cachés dans nos esprits,
Et dans un éclat d’intuition, la voie enseignante,
Où se joint l’étude de la vie, l’éclat du non-dit.
Ainsi se termine la geste de nos cacahuètes errantes,
Voyageurs statiques, penseurs aux horizons sans fin,
Elles nourrissent l’âme, ces graines parlantes,
Semeuses d’idées, forges d’un devenir incertain.
Dans le silence retrouvé, l’émotion sereine,
Règne en maître sur ce champ de réflexions,
Un regard vers l’inconnu où le savoir entraîne,
Ça et là, une germination de questions.