Dans l’écrin d’un matin aux lueurs d’opaline,
Le monde s’éveille en douceur, écartant le voile brumeux d’hier,
Un ours solitaire contemple l’horizon, une rêverie divine
Vous conte l’histoire d’un vœu pieux, d’un souhait sincère.
Profondément niché au sein des bois touffus,
Il aspirait, non à la puissance de ses frères,
Mais à la danse légère, à la vie minuscule,
Des abeilles, ces artisans de lumière.
La rosée sur les fleurs composait des symphonies,
Où chaque goutte était une note sur la portée verdoyante,
L’ours, en témoin privilégié de cette harmonie,
Voyageait en pensée où la ruche chantait et dansait.
Sa fourrure sombre contrastait avec l’éclat
Des pétales multicolores, tapis sans fin de la création,
Dans son cœur naissait un désir délicat,
Une envie d’effleurer l’âme des fleurs, leur douce vibration.
Il observait ces ouvrières ailées, petites et vaillantes,
Leur ballet incessant, une chorégraphie codée,
Elles, si différentes de sa masse imposante,
Maîtrisaient l’art de tirer l’essence, dorée et sucrée.
Chaque jour, l’ours poussait un soupir profond,
Voyant la vie qu’il désirait, un mirage lointain,
La vie où l’on recueille, où l’on partage les dons,
De la terre, bénédiction d’un travail minutieux, sans fin.
Mais c’est en s’immergeant dans cet autre univers,
Que l’ours trouva, niché au creux des fleurs, des leçons éternelles,
Une sagesse fluide, dont les secrets s’entrelacent en douceur,
Pour composer la trame de vies parallèles.
Il apprit du vol des abeilles, le respect du fragile,
Il saisit de leur labeur, la valeur de la patience,
En leurs constructions alvéolées, il vit l’habile,
Tressage de la volonté et de l’intelligence.
Au fil des strophes du temps, une métamorphose s’esquissait,
Dans l’ombre de son être, désirs et réalités s’entrelaçaient,
Et s’il ne pouvait revêtir l’habit d’or et noir,
Son âme s’enrichissait, au-delà du pouvoir.
Il découvrit dans l’effort, dans le moindre geste,
La beauté des petites choses, la grande de toutes les quêtes,
Et l’ours, puissant par nature, trouva en la finesse,
Une force nouvelle, une subtile allégresse.
Au crépuscule de la saison, quand vient la récolte,
L’ours ne se jetait plus sur les ruches, gourmand et sot,
Il regardait les abeilles avec un regard nouveau,
Reconnaissant leur essence, au même niveau.
Ainsi, l’ours qui voulait être une abeille,
Comprit que la grandeur n’est pas question de taille,
Mais réside dans l’acceptation de sa part de veille,
Dans la symphonie de la vie, où chaque note est vitale.
Le temps s’enfuit, les cœurs s’éveillent,
Et dans cette histoire sédimente une pensée,
Que nos désirs les plus fous sont les ailes,
Qui nous portent vers l’essence même de notre identité.
L’enseignement de l’ours, dans cet étrange voyage,
N’est point de devenir autre, mais d’embrasser notre visage,
Celui que les toiles du destin ont tissé pour nous,
Dans le vaste tissu d’être, où chacun est à son tour, à la fois l’ours et l’abeille,
Sage et fou.
Et si l’ours n’est pas devenu l’être ailé de son rêve,
Il a su joindre à sa voie la grâce d’un vol qui enlève,
Inspirant qui lira cette fable, de chercher en soi,
Les échos d’un désir, qui éclaire et émerveille.
C’est donc dans la subtilité des mots, la diversité des êtres,
Que réside la magie de l’expérience, en son centre,
Dans une poésie sans cesse renouvelée, où chaque verbe
Est une étoile dans la constellation de la vie, un repère.
La fin de notre conte, chers lecteurs attentifs,
Est le commencement d’un cheminement intuitif,
Où la langue, dans ses nuances, invite à la réflexion,
Sur la richesse humaine, sa quête, et son horizon.
