Utilisation des poèmes : Tous les poèmes de unpoeme.fr sont libres de droits et 100% uniques "sauf catégorie poésie classique" .
Vous pouvez les utiliser pour vos projets, écoles, affichages, etc., en mentionnant simplement notre site.
⚠️ Les poèmes soumis par nos lecteurs qui souhaitent en limiter l'usage auront une mention spécifique à la fin. En l’absence de cette mention, considérez-les comme libres de droits pour votre usage personnel ou professionnel.
Profitez-en !
Le Coucher du Soleil
Le poème ‘Le Coucher du Soleil’ de Percy Bysshe Shelley est une œuvre vibrante qui capture la complexité de l’amour et le chagrin de la perte. Écrit au 19ᵉ siècle, époque marquée par le romantisme, ce poème illustre parfaitement les thèmes chers à Shelley, mêlant nature, émotion et réflexions tragiques. À travers des images évocatrices du crépuscule et des dialogues entre amants, l’auteur nous invite à contempler la beauté éphémère de la vie et les douleurs qui l’accompagnent.
Il y avait autrefois un être dont l’existence subtile, Telle la lumière et le vent dans un délicat nuage Qui disparait dans le ciel brulant d’un midi bleu, Est disputée par le génie et la mort. Personne ne connaîtra La douceur et la joie qui lui ont fait Perdre souffle, comme les transes de l’air d’été, Quand, avec l’élue de son cœur, qui pour La première fois connut la liberté d’une telle union, Il marcha le long d’un sentier champêtre Qui à l’est par une forêt fanée était ombragé Mais à l’ouest était à ciel ouvert. Le soleil était descendu, mais des lignes d’or Pendaient des nuages cendrés, et sur les pointes Des herbes distantes et fleurs aux têtes baissées, Et de la barbe blanchie du vieux pissenlit, Et, entrelacée avec les ombres du crépuscule, posées Sur l’épaisse forêt brune – et à l’est Une large et brûlante lune se leva tranquillement Entre les tronc noirs des arbres serrés, Tandis que de faibles étoiles en haut se rassemblaient. « N’est-ce pas étrange, Isabel », dit le jeune, « que je n’aie jamais vu le soleil ? Nous marcherons ici Demain ; tu le regarderas avec moi. » Cette nuit-là le jeune et la dame se reposèrent enlacés Dans l’amour et le sommeil – mais lorsque vint le matin La dame retrouva son amant mort et froid. Que personne ne croie que Dieu par pitié eût donné Ce coup. La dame n’en mourut pas, ni n’en perdit raison, Mais année après année survécut – en vérité je crois Que sa gentillesse, patience et tristes sourires, Et qu’elle ne mourût pas, mais vécut pour soigner Son vieux père, étaient une sorte de folie, Si la folie est d’être différente du monde. Que de la voir était de lire son histoire Tissée par un quelconque barde subtile pour faire fondre Les cœurs durs par une peine emmenant la sagesse ; Ses yeux étaient noirs, sans éclat et blêmes : Ses cils étaient usés par les larmes, Ses lèvres et ses joues étaient des choses inanimées – si pâles ; Et ses mains étaient minces, et leurs veines errantes et Faibles jointures laissaient transparaître La lumière vermeille du jour. Le tombeau de ta propre dépouille, Habité nuit et jour d’un fantôme contrarié, Est tout, enfant perdu, ce qui reste de toi ! « Sois l’héritier de plus que la terre ne peut donner, Calme sans passion et silence irréprochable, Là où le mort trouve, oh, non pas le sommeil ! mais le Repos, et sont ces choses imperturbables,… Ou vis, ou tombe dans les mers profondes de l’Amour ; Ah, tout comme la tienne, mon épitaphe est – Paix ! » Ce fut le seul soupir qu’elle eût fait.
En conclusion, ‘Le Coucher du Soleil’ de Shelley nous incite à réfléchir sur la nature transitoire de l’amour et sur les souvenirs que nous laissons derrière nous. Nous vous encourageons à explorer davantage les œuvres de Shelley, pour apprécier la profondeur et la richesse de sa poésie.