Les balades du cœur
Dans la vallée éthérée où murmurent les esprits,
Où le ciel s'étire en un canvas d'or et de braise,
Commence le voyage, une quête sans répit,
Au creux de l'infini, où chaque cœur se fraie.
Là, sous l'égide des nuages candides,
Marche l'âme, pieds nus, sur des sentiers d'ardoise,
Recueillant dans ses mains les larmes de la pluie,
Gouttes d'aurore pure, diamants de l'apprivoise.
Au sein du crépuscule où dansent les lucioles,
Chantent les rossignols, en quête d'absolu,
Traverse l'esprit, fort d'un feu qui le frôle,
Les abîmes du désir, les sommets de vertu.
Voyageur de l'éther, aux ailes de papier,
Tu creuses dans le vent la trace de ton âme,
Et sur les océans, tumultueux et entiers,
Tu dresses les voiles, poursuis la pure flamme.
C'est dans l'écho lointain d'une chanson oubliée,
Que résonne le pas, léger et décidé,
Du poète errant, en ses pensées embuées,
Cherchant la rime claire, l'éclat de vérité.
Les saisons défilent, mais l'espérance demeure,
En chaque bourgeon tendre, en chaque feuille qui meurt,
Se trouve la promesse d'un renouveau, une heure,
Où le monde s'éveille, sous un jour neuve, en fleur.
Et là, dans le silence d'une aube émergente,
Où frissonnent les étoiles, avant de s'éteindre,
Se trouve la clé, la lumière frémissante,
D'un amour infini, à jamais à atteindre.
Soudain, le coeur comprend, dans un souffle de vent,
Que chaque pas porté, chaque chemin arpenté,
N'est qu'une note jouée dans l'immense chantement,
De la vie, en ses douleurs et beautés entrelacées.
Ainsi dérive l'âme, fleuve sous la lune,
Emportant en ses flots, les rêves et les peines,
Vers l'estuaire vaste de l'inconnue une,
Où le temps se dissout en murmures de sereine.
Or, voici que s'achève, le périple des cœurs,
Non pas en un lieu précis, ni à une heure donnée,
Mais dans un acte tendre, un regard, une fleur,
Un mot doux murmuré, une main serrée.
C'est là, dans le simple, dans l'éclat du courant,
Que se trouve le sens, le vrai, l'impérissable,
L'amour comme boussole, éternel et puissant,
Guidant chaque âme, à travers le mutable.
Ainsi, quand s'assombrit le horizon lointain,
Quand se taisent les chants, quand s'éteignent les étoiles,
Rappelle-toi le voyage, ses débuts, ses fins,
Les balades du cœur, ses espoirs, ses batailles.
Car dans chaque souffle, dans chaque regard échangé,
Résident la beauté, la douleur, la vie entière,
Un monde à découvrir, à aimer, à chanter,
Une ode à l'existence, en sa complexe lumière.
Dans cette exploration, où les cœurs se lancent,
Sans armures, sans peurs, avec pour seule lance
Le désir ardent de comprendre et d'embrasser,
La vaste symphonie de l'humaine pensée.
Ainsi, avec douceur, concluons cette danse,
Où les mots sont des pas, les vers des avancées,
Vers un avenir où chacun trouve sa chance,
Dans l'étreinte du temps, des œuvres entrelacées.
Les balades du cœur, tendres et tumultueuses,
Nous conduisent, infaillibles, vers des rivages lumineux,
Où l’esprit, libre et audacieux,
Peut enfin reposer, dans la quiétude amoureuse.
Voilà le secret enfoui, au plus profond du cœur,
La mélodie qui guide, à travers les tempêtes et les douleurs,
Vers les cieux inexplorés, d'où la vie, sans cesse, se réinvente,
Dans un cycle éternel, magnifique et poignant, qui nous hante.
