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Cierges sur la Route

Le poème ‘Cierges sur la Route’ de Mohammed Sebbagh est une œuvre percutante qui interroge la nature même de l’humanité. À travers des images évocatrices et une réflexion profonde, Sebbagh nous invite à explorer des thèmes universels tels que la vie, la mort et l’identité. Écrit au 21ème siècle, ce poème résonne particulièrement dans notre époque contemporaine, où les questions existentielles sont plus pertinentes que jamais.
(extraits) La poussière s’élève, s’élève, et finit par retomber d’elle-même. Le oui et le non sont deux épées à double tranchant. Quand Socrate a avalé le poison pour faire passer son message, le poison en a acquis sa gloire. Je me suis retourné avant de ramasser par terre des bris de miroir. Un vieillard se tenait derrière moi. Descartes a dit : Je pense, donc je suis. Moi je dis : J’aime, donc je suis. Dans le tronc des arbres, l’eau habite à l’intérieur du feu. Ni l’eau ne s’assèche, ni le feu ne s’éteint. Chaque fois que je croise une femme enceinte, je souhaite qu’elle mette au monde un poète ou un artiste. Sans les mirages, bien des assoiffés mourraient désespérés. L’azur accueille chaleureusement aussi bien la colombe que le corbeau. Lorsque la flèche part en direction de la proie, elle lui dit avant de l’atteindre : Pardonne-moi. ô ma sœur, je n’y suis pour rien. L’homme n’est homme que s’il se convertit à l’humanité. Mon Dieu, faites que je sois toute ma vie comme les doigts d’un nourrisson cherchant le sein de sa mère. Alors que je suis plongé dans l’écriture, mon stylo s’arrête de lui-même et observe une minute de silence. Qu’est-il arrivé ? Un poète vient de mourir peut-être. Nombreuses sont les lampes qui ont honte de ce qui se passe autour d’elles. Elles détournent le regard vers le plafond. Je me sens toujours prisonnier de celui qui me tend la main. Rien ne me dérange dans ce que le fou réellement inspiré dit et fait, dans son délire ou ses rêves. Donnez-moi un fou sincère dans sa folie, et je vous laisserai un pays entier d’hommes de raison. L’épée de don Quichotte est encore brandie jusqu’à nos jours par de nombreuses mains se battant contre les moulins à vent. Ni l’épée ne s’est émoussée, ni l’air ne s’est renouvelé. Quand nous naissons, la vie nous ouvre la première porte et garde sur elle la clé pour fermer derrière nous la dernière porte.
À travers ‘Cierges sur la Route’, Sebbagh nous laisse une invitation à réfléchir sur notre propre existence et nos interactions avec le monde. N’hésitez pas à explorer davantage ses œuvres pour découvrir d’autres réflexions poétiques sur la condition humaine.

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