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Caerulei Oculi

Écrit par Théophile Gautier, ‘Caerulei Oculi’ est un poème emblématique du 19ᵉ siècle, tiré du recueil Émaux et Camées. Il évoque la beauté énigmatique d’une femme dont le regard semble refléter la mer et le ciel. À travers des métaphores riches et des images puissantes, Gautier nous entraîne dans un monde où le désir et le mystère se mêlent, rendant ce poème profondément évocateur et intemporel.
Une femme mystérieuse, Dont la beauté trouble mes sens, Se tient debout, silencieuse, Au bord des flots retentissants. Ses yeux, où le ciel se reflète, Mêlent à leur azur amer, Qu’étoile une humide paillette, Les teintes glauques de la mer. Dans les langueurs de leurs prunelles, Une grâce triste sourit ; Les pleurs mouillent les étincelles Et la lumière s’attendrit ; Et leurs cils comme des mouettes Qui rasent le flot aplani, Palpitent, ailes inquiètes, Sur leur azur indéfini. Comme dans l’eau bleue et profonde, Où dort plus d’un trésor coulé, On y découvre à travers l’onde La coupe du roi de Thulé. Sous leur transparence verdâtre, Brille parmi le goémon, L’autre perle de Cléopâtre Prés de l’anneau de Salomon. La couronne au gouffre lancée Dans la ballade de Schiller, Sans qu’un plongeur l’ait ramassée, Y jette encor son reflet clair. Un pouvoir magique m’entraîne Vers l’abîme de ce regard, Comme au sein des eaux la sirène Attirait Harald Harfagar. Mon âme, avec la violence D’un irrésistible désir, Au milieu du gouffre s’élance Vers l’ombre impossible à saisir. Montrant son sein, cachant sa queue, La sirène amoureusement Fait ondoyer sa blancheur bleue Sous l’émail vert du flot dormant. L’eau s’enfle comme une poitrine Aux soupirs de la passion ; Le vent, dans sa conque marine, Murmure une incantation.  » Oh ! viens dans ma couche de nacre, Mes bras d’onde t’enlaceront ; Les flots, perdant leur saveur âcre, Sur ta bouche, en miel couleront.  » Laissant bruire sur nos têtes, La mer qui ne peut s’apaiser, Nous boirons l’oubli des tempêtes Dans la coupe de mon baiser.  » Ainsi parle la voix humide De ce regard céruléen, Et mon coeur, sous l’onde perfide, Se noie et consomme l’hymen. Extrait de: Recueil : Émaux et Camées (1852)
Ce poème souligne la fascination que suscite la beauté féminine et le désir inextinguible qu’elle engendre. Invitez-vous à explorer davantage l’œuvre de Gautier et à partager vos impressions sur cette œuvre captivante.

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