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Le Marcheur

Le poème ‘Le Marcheur’ d’Yves Martin est une ode à la marche et à l’introspection. Écrit dans un style évocateur, il explore les méandres de la vie à travers des images puissantes et des réflexions sur le passage du temps. Ce poème s’inscrit dans une tradition moderne de poésie où le voyage devient une métaphore de la quête spirituelle et existentielle.
La pluie ne se pose pas encore sur n’importe quelle épaule. L’accordéoniste a tourné les cartes. L’aiguiseur de couteaux part avec la femme grondante. D fait bon préparer le malaise sans faille. Bidons de lait. Pianos mécaniques du matin. Les vélos frictionnent. Fleurs maboules. On salue au hasard. On se trompe de porte. Les premiers chanteurs ne savent quelle plage précipiter Les nus de septembre sont les plus beaux. Ni vents ni chiens bretteurs. Les livres n’en finissent pas de sourire Aux devantures dorées comme des chapeaux de paille. Au château tremblant, canal de l’Ourcq, Saint-Martin Trépignaient les mariniers sous les drapeaux de frites. Les moules sautaient dans des cuves rouges Avec des clins d’œil bleus. On parlait de révolution, de Jaurès. Des journaux étranges montaient l’absinthe, la tomate. Les flics déchapeautaient souvent les pêcheurs Qu’ils prenaient, de loin, pour des armes. On admirait les fossettes des péniches. Les radis séchaient sous le linge Bord à bord on se plaint de la maigre cervelle des saisons. A la sortie d’un hôtel, une jeunesse se met à danser. On donne par habitude un goût de prunes aux étoiles, Derrière les rideaux qui courent goutte à goutte. Les petites filles brisent leur pain avec l’hostie De belles dents chauffées du rasoir d’une moustache. Après le vélo de l’océan, un demi course. II a une gueule sans dents, carmin comme une fille de Van Dongen. Encore couvert du beau trèfle de la vague, Il dit : je pense, j’écris, je témoignerai. Il fait chaque jour ses cent kilomètres. Chemise rouge. Sac rose. Cul noir. Il ne se met jamais mal avec une auberge, Le gros rouge, il le tombe dans les côtes. Il vous parle de 17, de 36. Il a été communiste comme beaucoup par sentiment. Pelissier, Lapébie, ces gars-là, vous grillaient une course Aussi sec qu’on enlève un matou d’une chaise. À soixante-douze ans, les jeunes n’ont qu’à bien se tenir. Et l’autre, là-haut, qui n’en manque pas une. Laisser vivre, voilà qui est difficile. Je prépare doucement mon dernier braquet. J’apprends à rire de moi.
En conclusion, ‘Le Marcheur’ nous rappelle l’importance de prendre du recul et de réfléchir sur notre propre chemin. N’hésitez pas à partager vos impressions sur ce poème ou à découvrir d’autres œuvres d’Yves Martin pour prolonger cette quête poétique.
Auteur:Yves Martin

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