back to top

Utilisation des poèmes : Tous les poèmes de unpoeme.fr sont libres de droits et 100% uniques "sauf catégorie poésie classique" .

Vous pouvez les utiliser pour vos projets, écoles, affichages, etc., en mentionnant simplement notre site.

⚠️ Les poèmes soumis par nos lecteurs qui souhaitent en limiter l'usage auront une mention spécifique à la fin. En l’absence de cette mention, considérez-les comme libres de droits pour votre usage personnel ou professionnel.

Profitez-en !

Partagez votre talent avec nous ! ✨ Envoyez vos poèmes et histoires via ou utilisez ce formulaire.
Tous les styles sont bienvenus, tant que vous évitez les sujets sensibles. À vos plumes !

La Chanson de Marthe

La Chanson de Marthe, écrite par Émile Blémont, est un poème qui évoque avec une profonde sensibilité l’histoire d’une jeune femme en proie à l’espoir et à la désillusion. Publiée au 19ᵉ siècle, cette œuvre s’inscrit dans un contexte où la poésie romantique prenait une place prépondérante dans la littérature française. Blémont réussit ici à capturer la beauté et la tragédie de l’amour à travers les yeux de Marthe, une figure emblématique de la fragilité humaine.
Je dis pour les cœurs ingénus La chanson de Marthe aux pieds nus. I Marthe dès l’aube a quitté son aïeule ; Marthe aux pieds nus est au bois toute seule. Les ailes vont le dire aux fleurs, Le matin bleu rit sous les pleurs. Le fils du roi, sans meute et sans cortége, Suit la ravine où l’acacia neige. Ailes et fleurs sont en émoi : Marthe est devant le fils du roi. « Etes-vous fée, ou sainte ayant chapelle ? — Non, monseigneur, c’est Marthe qu’on m’appelle. » « La fauvette, l’œil en éveil, Écoute et se lisse au soleil. Marthe, aimez-moi, je sens que je vous aime. — Oh ! monseigneur, vous en ririez vous-même. » La tête d’un lézard surgit, La fraise dans l’herbe rougit. « Croyez-vous donc mon amour éphémère ? — Mon beau seigneur, j’en croirai ma grand-mère. » La petite bête à bon Dieu Vole et miroite, rouge et feu. « Qu’un seul baiser, Marthe, ici nous engage ! — Mon cher seigneur, un seul, pas davantage ! » Sur la source, au bord du sentier, S’effeuille une fleur d’églantier. « Marthe, à demain, au seuil de votre porte ! — Mon doux seigneur, le ciel vous fasse escorte ! » Est-ce un rêve ? O les tendres voix, Qui bercent l’âme au fond des bois ! II Le lendemain, et toute la semaine, Marthe attendit ; son attente fut vaine. Pourquoi les angélus du soir Sont-ils si clairs, quand fuit l’espoir ? Marthe attendit un mois, un mois encore, Et s’éveilla plus faible à chaque aurore. Qu’annoncent donc tous les matins Les gais angélus argentins ? Marthe isolée, abattue et pâlie, Espère encor, mais sent que c’est folie. L’automne endort les horizons ; Adieu les fleurs et les chansons ! Sur Marthe on jase, on chuchote, on s’exclame : « Est-ce d’amour que cet enfant perd l’âme ? » L’hiver vient, l’hiver part ; soudain Le lilas fleurit au jardin. Les jeunes gens de toute la vallée Vont visiter la belle désolée. L’odeur des foins en fenaison Embaume de loin la maison. Aucun galant, pas même le plus digne, Du moindre accueil n’obtient le moindre signe. Dans les rameaux du grand pommier, Vole et se pose un blanc ramier. Marthe se meurt ; une lueur étrange Sous son front mat s’allume en ses yeux d’ange. Le crépuscule se fait gris ; Tourne, tourne, chauve-souris ! III Mais des forêts soudain la brise apporte Une fanfare et le bruit d’une escorte. Voici briller le soleil d’or ; Alouette, prends ton essor ! Sous le galop des chevaux le sol sonne Le noble prince apparaît en personne. Dans les rouges coquelicots, Chante un coq, droit sur ses ergots. Le noble prince au logis se présente ; Il entre, il court : Marthe est agonisante. Sur le lis, que pendant la nuit Le vent brisa, tout le ciel luit. « Chère âme, dit l’amant qui désespère, J’ai donc trop tard fléchi le roi mon père ! » Une cloche tinte là-bas ; Est-ce la noce, est-ce le glas ? Marthe sourit : « Puisque je meurs, dit-elle, « Marions-nous pour la vie immortelle ! » Azurs, rayons, brises, parfums, Ranimez les beaux jours défunts ! Le fiancé couronne l’enfant blême Des diamants du royal diadème. Brises, rayons, parfums, azur, Rendez l’âme pure au ciel pur ! Le jour s’éteint, la mort étend ses voiles ; Aux diamants se mêlent les étoiles. Des rameaux du pommier tremblant S’est envolé le ramier blanc.
Ce poème nous invite à réfléchir sur les thèmes universels de l’amour et de l’attente, tout en nous poussant à explorer davantage d’œuvres d’Émile Blémont. Quelles émotions vous inspirent ces vers ? Partagez vos réflexions avec nous.

💖 Soutenez notre travail ! 💖

Si nos poèmes et histoires ont touché votre cœur et apporté un peu de lumière à votre journée, nous vous invitons à soutenir notre projet, chaque don, même modeste, nous aide à continuer à créer et partager ces moments de douceur, de réflexion et d'émotion avec vous.
Ensemble, nous pouvons faire grandir cet espace dédié à la poésie et aux histoires, pour qu’il reste accessible à tous.

Merci de tout cœur pour votre générosité et votre soutien précieux. 🌟

➡️ Faites un don ici

Laisser un commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici