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Les Cent Doigts du Souffle
Le poème ‘Les Cent Doigts du Souffle’ de Jacques Izoard nous plonge dans une réflexion profonde sur le souffle et son rapport à la vie humaine. Écrit au 20ᵉ siècle, Izoard utilise des métaphores saisissantes pour évoquer la beauté et la douleur de l’existence. Ce poème, riche en images et en sensations, demeure significatif aujourd’hui, invitant le lecteur à explorer ses propres expériences émotionnelles.
Respirez : épines, espérez. Je voyage vers l’âge des pierres de taille : j’en possède et le bleu et le patient veuvage. Et je voyage dans le bol de la maison bénigne. Respire en moi, corbeau glauque, seigneur glacé de l’œil, perfide épine au point croisé des jambes. Que jamais ne meurent la voix très longue, le cri court de celle qui me jette hors de moi ! Le souffle, dans le poing, n’est que rose invisible ou caillou du Nalôn. Les mains de la montagne creusent, dans le jardin, la tombe de la rivière. Et nous vivons heureux. Souffle : salamandre sans nom, longue neige opaque autour de l’œil qui croît. Grandissons dans le cartilage, colorons de bleu la peau. Sommes muscles avares. Sommes poussières ou débris. Tumulte où coqs et pies font rumeur, miroir noyé. Me voici dans la cruche très blanche d’un laitier. Hallali déchire la tempe et la main… Le point de l’oeil grandit: la petite fille, la pupille m’enferment dans le lit Et je ne sais que dire. Je parle de fûts, de dortoirs. Feu faible où vit le dé de thé, la tache dormant dans ma tempe. J’essaye de lever le bras vers l’herbe éparpillée : se resserre le cœur, entre les jambes, le soc scie la peau, mordille. Déjà, tombeaux de pommes, masse de cuivre entier. Déjà, la grenouille close meurt dans le poing.
Ce poème nous pousse à une réflexion sur notre propre existence et la puissance du souffle. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de Jacques Izoard ou à partager vos pensées sur ce texte touchant.