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Ur les Jeux de Madame la Marquise de Montceaux
Dans ‘Ur les Jeux de Madame la Marquise de Montceaux’, le poète Honorat Laugier de Porchères évoque les jeux de l’amour et de la destinée avec une profondeur émotionnelle remarquable. Écrit au 17ᵉ siècle, ce poème révèle la tension entre l’idéalisation de l’amour et la réalité de la souffrance qui l’accompagne. À travers des métaphores riches et un langage évocateur, Laugier invite ses lecteurs à réfléchir sur la dualité de l’expérience humaine.
Ce ne sont pas des yeux, ce sont plutôt des dieux, Ils ont dessus les rois la puissance absolue : Dieux, non, ce sont des cieux, ils ont la couleur bleue, Et le mouvement prompt comme celui des cieux. Cieux, non, mais deux soleils clairement radieux Dont les rayons brillants nous offusquenta la vue : Soleils, non, mais éclairs de puissance inconnue, Des foudres de l’amour signes présagieux. Car s’ils étaient des dieux, feraient-ils tant de mal ? Si des cieux, ils auraient leur mouvement égal; Deux soleils, ne se peut : le soleil est unique. Éclairs, non : car ceux-ci durent trop et trop clairs ; Toutefois je les nomme, afin que je m’explique, Des yeux, des dieux, des cieux, des soleils, des éclairs. De Sponde, ton malheur fut ta félicité, Tu fus, abandonnant la vanité mondaine, De son incertitude une preuve certaine, Et trouvas ta constance en sa légèreté. Mon Dieu, que ta prison fut bien ta liberté! Ô combien de repos tu tiras de ta peine! Que de bonheur divin de l’infortune humaine, Mourant heureusement en son adversité! L’éteuf’, qu’on pousse en bas, en haut saute et Recevant de son corps contraire violence, Et plus fort abattu ressaute beaucoup mieux. De Sponde, tout ainsi tombant de la fortune, Tu pris si rude coup qu’en ta chute opportune, Repoussé contremont, tu bondis dans les cieux.
Ce poème nous pousse à contempler les paradoxes de l’amour et de la souffrance. N’hésitez pas à découvrir d’autres œuvres d’Honorat Laugier, un auteur qui continue d’inspirer par sa vision poignante de l’existence.