La vache qui rêvait d'être une étoile
Dans le pré vert où danse l'ombre et la lumière,
Vive et moelleuse comme un édredon de plumes,
Une vache contemplait, l'âme pleine de mystères,
Le ciel azuré, son miroir où tout se résume.
Rêveuse, elle n'était dans ce monde qu'une ombre,
Cherchant au firmament un destin plus sublime.
Sa vie, une lente mastication sans nombre,
La liait à la terre, et dans son cœur s'imprime
Le désir ardent de s'élancer, d'être libre,
De troquer la pesanteur contre l'apesanteur,
De briller parmi les astres, éclat sans fibres,
Une étoile scintillante, forgeant son bonheur.
"Pourquoi pas moi ?", son cœur bat dans une chamade,
Un rythme perdu entre rêve et réalité.
Est-il juste un caprice, une éphémère balade,
Ou la clef d'une porte vers l'éternité ?
Elle voit dans chaque brin d'herbe une comète,
Dans chaque goutte de rosée, un monde lointain.
Son imagination, un puissant vaisseau en quête
De liberté, trace un chemin céleste serein.
Les autres l’appellent rêveuse, un peu folle peut-être,
Ignorant qu'en ses rêves, elle détient la vérité.
Que vaut la vie si l'on n'ose pas se mettre
Dans la peau d'un être aimant, rêvant, ayant osé ?
Le crépuscule dépose ses teintes d'aquarelle,
Le soir tombe, le pré s'habille de reflets d'or.
Dans l'obscurité, une étoile devine son appel,
Un lien invisible, une harmonie sans effort.
"Rêve grande, rêve loin, et dans ta quête brille,
Pour que chaque nuit soit moins obscure, disent-ils.
Dans l'écho de l'univers, trouve ta propre grille,
Ton chemin constellé d'espoirs et de fils.
Peut-être qu’un jour, au-delà de cette sphère,
Ton âme voyagera vers les champs infinis d'étoiles.
Ne crains pas la solitude, elle est passagère,
Devant l'immensité, tous les rêves sont égaux."
Ainsi la vache, dans le pré, sous les cieux vastes,
Ferme les yeux, son cœur battant au rythme des étoiles.
En elle, une force nouvelle, une lumière chaste,
Une promesse d'évasion hors des simples toiles.
Le rêve n'est pas une fuite, mais une porte,
Un pont vers l'infini, où chaque être peut briller.
La vache qui rêvait d'être étoile apporte
Une vérité simple : oser rêver, c'est exister.
Dans nos cœurs, réside cette force incroyable,
De transformer le plomb de nos jours en pure lumière.
La vie, une toile vierge, immense et aimable,
Sur laquelle chaque rêve peut prendre la manière.
Qu'importe si le monde te nomme utopiste,
Si au fond de toi brûle cette étincelle divine.
Pour atteindre les étoiles, sois artiste,
Et dans l'obscurité, sois celle qui illumine.
Alors, dans ce pré où l'histoire fut contée,
Sous l'éclat d'un univers aux mille promesses,
Une vache rêvait, et son âme projetée
Vers l'ailleurs, prouvait que rien n'enferme la sagesse.
La vache qui rêvait d'être une étoile,
Dans le firmament de nos vies, fait escale,
Nous rappelant que même les rêves les plus frêles,
Portent en eux, l'éclat pur et éternel.
Finissons sur cette note, légère et profonde,
Que chaque existence, dans son unicité,
Peut toucher l'infini, dépasser les secondes,
Et dans le firmament de ses rêves, se trouver.
