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Le Chant du Cygne

Publié en 1840 dans un contexte où la poésie romantique fleurissait, ‘Le Chant du Cygne’ de Sophie d’Arbouville est un poème poignant qui explore les thèmes de la vie, de la mort et de la beauté fugace de la nature. À travers le symbole des cygnes, l’auteur invite ses lecteurs à réfléchir sur l’amour, la mélancolie et l’éphémère existence humaine. Cette œuvre captive par sa musicalité et sa sensibilité, révélant l’âme humaine face à l’inéluctable fin.
Cygnes au blanc plumage, au port majestueux, Est-il vrai, dites-moi, qu’un chant harmonieux, De vos jours ÃĐcoulÃĐs rompant le long silence, Lorsque va se briser votre frÊle existence, Comme un cri de bonheur s’ÃĐlÃĻve vers les cieux ? Quand sous votre aile, un soir, votre long col se ploie Pour le dernier sommeil… d’oÃđ vous vient cette joie ? De vos jours rien ne rompt l’indolente douceur : Lorsque tout va finir, cet hymne de bonheur, Comme à des cœurs brisÃĐs, quel penser vous l’envoie ? Ô cygnes de nos lacs ! votre destin est doux ; De votre sort heureux chacun serait jaloux. Vous voguez lentement de l’une à l’autre rive, Vous suivez les dÃĐtours de l’onde fugitive : Que ne puis-je en ces flots m’ÃĐlancer avec vous ! Moi, sous l’ardent soleil, je demeure au rivage… Pour vous, l’onde s’entr’ouvre et vous livre passage ; Votre col gracieux, dans les eaux se plongeant, Fait jaillir sur le lac mille perles d’argent Qui laissent leur rosÃĐe à votre blanc plumage ; Et les saules pleureurs, ondoyants, agitÃĐs, — Alors que vous passez, par le flot emportÃĐs — D’un rameau caressant, doucement vous effleurent Sur votre aile qui fuit quelques feuilles demeurent, Ainsi qu’un souvenir d’amis qu’on a quittÃĐs. Puis le soir, abordant à la rive odorante OÃđ fleurit à l’ÃĐcart le muguet ou la menthe, Sur un lit de gazon vous reposez, bercÃĐs Par la brise des nuits, par les bruits cadencÃĐs Des saules, des roseaux , de l’onde murmurante. Oh ! pourquoi donc chanter un chant mÃĐlodieux Quand s’arrÊte le cours de vos jours trop heureux ? Pleurez plutÃīt, pleurez vos nuits au doux silence, Les ÃĐtoiles, les fleurs, votre fraÃŪche existence ; Pourquoi fÊter la mort ?… vous Êtes toujours deux ! C’est à nous de chanter quand vient l’heure suprÊme, Nous, tristes pÃĻlerins, dont la jeunesse mÊme Ne sait pas dÃĐcouvrir un verdoyant sentier, Dont le bonheur s’effeuille ainsi que l’ÃĐglantier ; Nous, si tÃīt oubliÃĐs de l’ami qui nous aime ! C’est à nous de garder pour un jour à venir, Tristes comme un adieu, doux comme un souvenir, Des trÃĐsors d’harmonie inconnus à la terre, Qui ne s’exhaleront qu’à notre heure derniÃĻre. Pour qui souffre ici-bas, il est doux de mourir ! Ô cygnes ! laissez donc ce cri de dÃĐlivrance À nos cœurs oppressÃĐs de muette souffrance ; La vie est un chemin oÃđ l’on cache ses pleurs… Celui qui les comprend est plus loin, est ailleurs. À nous les chants !… la mort, n’est-ce pas l’espÃĐrance ? Extrait de: PoÃĐsies et nouvelles (1840)
En plongeant dans ‘Le Chant du Cygne’, nous sommes invités à méditer sur notre propre existence et sur la beauté des souvenirs. N’hésitez pas à partager vos impressions sur ce poème et à découvrir davantage d’œuvres de Sophie d’Arbouville pour enrichir votre compréhension de la poésie romantique.

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