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Un quai de gare à Toulouse

Dans son poème *Un quai de gare à Toulouse*, Thierry Cabot nous transporte sur un quai chargé de souvenirs et d’émotions. Publié en 2011 dans *La Blessure des Mots*, ce poème explore la nostalgie, l’amour et le passage du temps à travers le prisme de la ville rose. Avec des images puissantes et des émotions vibrantes, Cabot parvient à capturer l’essence de moments fugaces et d’attentes poignantes, rendant son œuvre intemporelle et universelle. Loin d’être simplement une description d’un lieu, cette œuvre devient un espace de réflexion sur la mémoire et les relations humaines.
Sur le quai fauve et noir empli de moiteurs sales, Les ÃĒges se dÃĐfont au rythme aigu des trains… Voici longtemps. Peut-Être en mai. Comme en rafales, Des houles de joie ivre incendiaient mes reins. J’avais les yeux ravis et comblÃĐs de l’enfance. La magie à ma lÃĻvre oÃđ fusait le bonheur, Inondait le ciel chaud d’un rÊve sans dÃĐfense Plus naÃŊvement clair que l’envol d’une fleur. La gare en fiÃĻvre s’agitait à perdre haleine ; Le vent soÃŧl balayait le matin finissant, Et tout à coup je vis, dans un souffle de laine, Sourire jusqu’à moi ton pas resplendissant. Mes bras tendus au point de soulever le monde, CapturÃĻrent le baume ailÃĐ de tes cheveux Alors que, titubante au bout d’un soir immonde, Une vieille passait, les doigts fous et nerveux. Nous ÃĐtions le miroir bÃĐni de toute chose ; Les chatoiements de l’heure embellissaient nos mains. IrrÃĐelle et chantant, la fiÃĻre ville rose Alignait ses toits purs et ses fÃĐconds chemins. O couple aveugle au temps dont saigne l’ombre infÃĒme ! Ta jeunesse coulait en lumineux accords, Et nul regard ne vint arracher cette femme Au nÃĐant qui bientÃīt lui mangerait le corps… Le mÊme quai… plus tard, sans que tu me revoies. DÃĐjà rien que l’infime ÃĐcume d’un grand jour, A peine un blanc fantÃīme errant le long des voies Tandis que, chargÃĐ d’ans, je titube à mon tour. Ton image noyÃĐe au fond de l’amertume, Est une eau pÃĒle et trouble ÃĐgarÃĐe en mes yeux, Un murmure de soie enfoui sous la brume, Une ÃĒme frissonnante au bord de vagues cieux. Et le limon obscur des mois et des annÃĐes A glacÃĐ mon visage et fendillÃĐ mon cou ; Si parfois j’ai bu tant d’espÃĐrances bien nÃĐes, J’ai vingt fois du destin essuyÃĐ le vil coup. Or là comme jadis, la foule bourdonnante Gronde avec l’appÃĐtit d’un long fleuve qui croÃŪt ; Comme jadis, au loin, charmeuse et fascinante, Toulouse rit toujours dans le beau soleil roi. Affaibli par cent maux oÃđ l’enfer se dessine, Je longe le vieux quai plein de moites relents Quand devant moi soudain, Ãī brÃŧlure assassine ! Pareil au nÃītre, un couple unit ses voeux tremblants. Il ne me connaÃŪt pas. Les trains vont, à la file. Une brise d’amour me flagelle et me mord. Et vaincu, las de tout, pauvre chose dÃĐbile, Je m’abats sur le sol en ÃĐpousant la mort. Extrait de: La Blessure des Mots, (2011)
Ce poème nous rappelle que chaque lieu peut être chargé d’histoires et d’émotions. Partagez vos réflexions sur *Un quai de gare à Toulouse* dans les commentaires et n’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de Thierry Cabot pour découvrir ses réflexions poétiques sur la vie et l’amour.

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