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Stances

Le poème ‘Stances’ de Jean Godard, célèbre poète du 17e siècle, plonge le lecteur dans une exploration émotive de l’amour à travers les yeux d’un admirateur. Écrit dans un style riche et évocateur, ce poème met en lumière la puissance d’un portrait qui non seulement capte la beauté extérieure de l’être aimé, mais sert également de miroir à la souffrance et au désir. Godard, ayant vécu à une époque où la poésie était un vecteur majeur d’expression des sentiments, parvient à capturer la complexité de l’émotion humaine tout en célébrant l’art.
Je me répute heureux, pour avoir emporté À la fin ce portrait, où votre grand beauté Revit fécondement par la vive peinture D’un maître très expert, qui dedans son tableau A si bien retracé votre visage beau Qu’il semble entièrement ouvrage de Nature. Qui verrait cette image assise auprès de vous, Bien qu’elle soit sans âme et sans nerfs et sans pouls, À peine saurait-il discerner l’effigie Ou de vous ou bien d’elle, on prendrait toutes deux Pour deux tableaux pareils d’ouvrage merveilleux, Ou pour deux pareils corps vivant de même vie. J’aurai dorénavant de quoi me contenter, Pouvant tout à loisir mon œillade jeter Dessus les traits naïfs de votre belle image; Bienheureux je vivrai jusques à mon cercueil, Puisque tout à loisir j’assouvirai mon œil De regarder le vôtre et de lui faire hommage. À ce tableau naïf je conterai souvent Les douleurs et les maux que j’ai en vous servant, Et lui ferai savoir mes douleurs et mes peines. Ce me sera beaucoup qu’il serve pour le moins À mon fidèle amour de fidèles témoins, Quand mes yeux devant lui verseront deux fontaines. Lui qui n’a sentiment ne me répondra point; À l’heure tout dépit et d’amour plus époint Cent fois coup dessus coup je vous dirai cruelle, Me donnant un portrait qui me vient embraser Du tison amoureux, sans qu’il puisse apaiser Le feu qu’il aura fait éprendre en ma mouelle. Voilà comment, Madame, en cent mille façons Ce tableau changera mes chaudes passions, Augmentant sans cesser mes peines et ma plainte. Il me vaut donc bien mieux ne le point emporter. Mais, ah ! en le quittant, je ne veux pas quitter Votre image qui est dans mon cœur bien mieux peinte.
En conclusion, ‘Stances’ de Jean Godard nous rappelle que l’amour est à la fois une source de joie et de douleur. Nous vous encourageons à partager vos réflexions sur ce poème et à explorer davantage les œuvres fascinantes de cet auteur résonnant dans le temps.
Auteur:Jean Godard

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