Le poème ‘De la Flamme’ de Norge, écrit au 20ᵉ siècle, interroge les notions de mort et de choix personnel. À travers des métaphores puissantes et une voix affirmée, l’auteur nous invite à réfléchir sur notre manière d’appréhender la mort et la souffrance, faisant de ce texte une œuvre intemporelle.
Je veux bien mourir, mais laisse-Moi mourir à ma façon ! Je n’aime pas les leçons D’agonie et de détresse. Pour m’allonger dans un lit De schiste ou de terre glaise. Je veux choisir sans conflit Le charançon qui me plaise. Tu me déranges beaucoup Dans mes histoires profondes : Tu vois brun quand je vois blonde Ou tu ne vois rien du tout. Si tu n’as jamais compris Mon soleil de haute haleine. Comment saurais-tu le prix De mes lunes souterraines? Propose à d’autres clientes Ce convoi d’éternité En cantates suppliantes Que tu me mets sous le nez. Moi. je dors trop lourdement Pour me coucher dans ta grange Et mes gentils ronflements Mordraient le plumeau des anges. Puis, je devrais habiter Ces étroits couloirs de briques Et me mettre à discuter Avec des dieux algébriques ! Pour finir : finir flambant ! C’est tout réfléchi, la flamme Broute encor plus proprement Et n’en laisse pas un gramme. Rien ne vaut, mes bons vivants. L’honnête feu qui sait rendre Notre cœur au vent, au vent. Tel qu’on le reçut : en cendre. Ma sœur, c’est dit, nous plions Bagage en pleine friture. Et qu’on mêle nos fémurs Avec les os du lion.
En conclusion, ‘De la Flamme’ nous rappelle l’importance de choisir notre propre destin, même dans les moments les plus sombres. Explorez davantage les œuvres de Norge pour découvrir d’autres réflexions profondes sur la vie et la mort.