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L’écolier de Leyde

Aloysius Bertrand, figure emblématique du romantisme français, nous plonge dans l’univers de son poème ‘L’écolier de Leyde’. Ce texte aborde avec une profonde sensibilité les thèmes de la pauvreté, de l’enfance et des inégalités sociales. Écrit dans un contexte où les tensions économiques sont palpables, ce poème reste d’une actualité saisissante pour quiconque s’interroge sur le rapport entre innocence et précarité.
On ne saurait prendre trop de précautions
par le temps qui court, surtout depuis que
les faux monnayeurs se sont établis dans ce pays-ci.
Le Siège de Berg-Op-Zoom.
Il s’assied dans son fauteuil de velours d’Utrecht, messire Blasius, le menton dans sa fraise de fine dentelle, comme une volaille qu’un cuisinier rôtie sur une faïence.
Il s’assied devant sa banque pour compter la monnaie d’un demi-florin; moi, pauvre écolier de Leyde, qui ai un bonnet et une culotte percés, debout sur un pied comme une grue sur un
pal.
Voilà le trébuchet qui sort de la boîte de laque aux bizarres figures chinoises, comme une araignée qui, repliant ses longs bras, se réfugie dans une tulipe
nuancée de mille couleurs.
Ne dirait-on pas, à voir la mine allongée du maître, trembler ses doigts décharnés découplant les pièces d’or, d’un voleur pris sur le fait et contraint, le
pistolet sur la gorge, de rendre à Dieu ce qu’il a gagné avec le diable ?
Mon florin que tu examines avec défiance à travers la loupe est moins équivoque et louche que ton petit œil gris, qui fume comme un lampion mal éteint.
Le trébuchet est rentré dans sa boîte de laque aux brillantes figures chinoises, messire Blasius s’est levé à demi de son fauteuil de velours d’Utrecht, et moi, saluant
jusqu’à terre, je sors à reculons, pauvre écolier de Leyde qui ai bas et chausses percés.
À travers ‘L’écolier de Leyde’, Bertrand nous pousse à réfléchir sur les défis auxquels font face les plus vulnérables. N’hésitez pas à explorer davantage ses œuvres pour découvrir la richesse de sa poésie et les multiples facettes de l’expérience humaine.

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