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Liberté sous un château abandonné

Plongez dans une quête poignante où les ombres du passé rencontrent les rêves de liberté. Ce poème raconte l’histoire d’un chevalier errant qui, dans un château abandonné, croise le chemin d’une âme prisonnière. À travers leurs échanges, se dévoile une réflexion profonde sur la nature de la liberté, les chaînes invisibles qui nous lient, et les illusions que nous poursuivons.
« `

Le Chevalier des Ombres et la Tour des Soupirs

Au crépuscule des orgueils déchus,
Un cavalier fendait les brumes du passé,
Sa cotte de maille écorchée par les ans,
Son écu silencieux où dansait un lys fané.
L’horizon saignait sur les pierres blessées
D’un manoir hanté de mélancolie,
Citadelle oubliée des cartes du destin,
Où gisaient des clés rouillées de libertés promises.

Les ponts-levis gisaient comme des serments trahis,
Dans les douves séchées, murmuraient des adieux.
Il entra, son heaume empli de vents contraires,
Et l’écho de ses pas réveilla les murs austères.
Les tapisseries dévorées par les siècles
Tressaillirent en reconnaissant l’étranger :
Un homme sans royaume, sans liens ni prières,
Portant en sa chair vive les stigmates du chemin.

Soudain, dans la grand-salle aux voûtes spectrales,
Une lueur dansa, fragile flamme rebelle.
Une forme émergea des ténèbres tissées,
Spectre drapé de brume et de soie argentée.
Ses yeux étaient deux lacs noyés de lunes pâles,
Ses cheveux un ruisseau de nuit échevelée.
« Visiteur des songes, que cherches-tu dans l’oubli ? »
Sa voix fit frémir les vitraux ensevelis.

Le chevalier baissa sa garde et son arme,
Subjugué par ce deuil vêtu de clarté.
« Je suis l’errant des routes sans couronnes,
Le chercheur d’horizons que nul roi ne donne.
Mais toi, âme captive en ces murs désolés,
Pourquoi hantes-tu ce palais démantelé ? »
Un sourire triste effleura les lèvres pâles :
« Je suis le prix payé pour des murs qui tombent. »

Elle conta alors son histoire nouée aux pierres,
Fille d’un comte fou d’orgueil et de frontières,
Enfermée enfant pour protéger un héritage,
Devenu cercueil de marbre et de mirages.
Les années avaient coulé comme source amère,
Chaque fenêtre close un nouveau désespoir,
Jusqu’au jour où la peste en robe de brume
Avait fait du château son éternel suaire.

« Mon père m’enchaîna par crainte du monde,
Craignant que l’air du large n’emporte son sang.
Mais les verrous sont sourds aux pleurs des aurores,
Et les gardes morts avant l’aube des trahisons. »
Le chevalier sentit son cœur se fendre
Comme un fruit mûr percé par les épines.
Il tendit sa main gantée de fer rouillé :
« Viens, fuyons cet antre où rôde la mort ! »

Un rire cristallin brisa le silence lourd,
Riche de toutes les larmes jamais versées.
« Mon sauveur à l’âme candide et fière,
Ne vois-tu pas que je suis déjà cendre ?
Ce qui reste de moi n’est que souvenir tenace,
Écho rebelle aux lois de la chair mortelle.
Ma prison fut si longue qu’elle devint essence,
Et mes chaînes ont fini par sceller mon essence. »

Pourtant, sous la lune qui perçait les voûtes,
Son corps diaphane semblait presque vivant.
Le guerrier, ivre d’une folle espérance,
Saisit son poignet léger comme brume.
« Suis-moi ! La liberté est un feu qui persiste,
Même pour ceux que l’ombre a marqués au front ! »
Ils coururent vers les portes closes depuis des lustres,
Traînant derrière eux un sillage d’étincelles.

Mais à l’instant où franchir le seuil interdit,
Un hurlement déchira la nuit complice.
La dame blanche vacilla, son corps s’effilochant,
Ses doigts transparents agrippant le néant.
« Arrête ! Chaque pierre est un maillon invisible,
Chaque souvenir heureux un fil à la gorge.
Je ne suis plus que l’âme damnée de ces ruines,
Condamnée à errer où mes pleurs ont coulé. »

Le chevalier tomba à genoux dans la poussière,
Son armure cliquetant comme un glas funèbre.
« Non ! Ce château maudit n’aura pas ton dernier souffle,
Moi qui croyais enfin tenir la vraie liberté… »
Elle caressa son visage de guerrier perdu,
Douceur fantôme sur une joue brûlante.
« Ton erreur fut de croire qu’on libère autrui,
Quand soi-même on porte des fers invisibles. »

L’aube pointait ses doigts rosés sur les créneaux,
La spectre commençait à fondre dans la lumière.
« Pars, noble fou qui rêvas de m’arracher aux ombres,
Et que ta route soit ma délivrance par procuration.
Raconte aux étoiles qu’il exista dans ce donjon
Une femme qui préféra devenir légende
Plutôt que de survivre en esclave des murs. »
Son sourire s’éteignit avec les dernières étoiles.

Quand le soleil mordit l’horizon de ses dents d’or,
Le chevalier se retrouva seul dans les décombres.
Son épée avait perdu son éclat de météore,
Son cœur battait au rythme lent des ruines.
Il comprit alors que sa quête insensée
N’était qu’un miroir tendu à son propre cachot :
L’errance éternelle, plus amère que les geôles,
Et la liberté vraie qui jamais ne se capture.

Depuis ce jour, dit-on, quand la lune est blessée,
On entend sangloter près des tours écroulées
Un homme en armure qui martèle les pierres,
Cherchant en vain l’empreinte d’une main spectral.
Et les voyageurs qui bravent la nuit mauvaise
Disent qu’il répond à ceux qui l’interrogent :
« Je garde le deuil de la liberté perdue –
Celle qu’on croit conquérir, et qui nous fuit toujours. »

« `

Ce poème nous invite à méditer sur nos propres quêtes de liberté. Sommes-nous vraiment libres, ou portons-nous, comme le chevalier, des fers invisibles ? Parfois, la liberté n’est pas une destination, mais un voyage intérieur, une réconciliation avec nos propres limites et nos rêves inachevés. Et si, finalement, la vraie liberté résidait dans l’acceptation de ce que nous ne pouvons changer ?
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Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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