Dans ‘Arpège’, Albert Samain nous plonge dans un univers poétique où les mélodies se mêlent aux rêves. Écrit en 1893, ce poème fait partie du recueil ‘Au jardin de l’infante’. L’auteur, figure emblématique du symbolisme, explore la beauté éphémère de la nuit et des émotions humaines, faisant résonner des thèmes universels d’amour et de mystère.
L’âme d’une flûte soupire
Au fond du pare mélodieux ;
Limpide est l’ombre où l’on respire
Ton poème silencieux,
Nuit de langueur, nuit de mensonge,
Qui poses d’un geste ondoyant
Dans ta chevelure de songe
La lune, bijou d’Orient.
Sylva, Sylvie et Sylvanire,
Belles au regard bleu changeant,
L’étoile aux fontaines se mire,
Allez par les sentiers d’argent,
Allez vite — l’heure est si brève !
Cueillir au jardin des aveux
Les cœurs qui se meurent du rêve
De mourir parmi vos cheveux…
Extrait de:
Au jardin de l’infante (1893)
Ce poème invite à réfléchir sur la fugacité des instants de beauté, soulignant l’importance de savourer chaque moment. N’hésitez pas à découvrir d’autres œuvres d’Albert Samain et à partager vos impressions sur cette poésie mélodieuse.