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Mystère sous une cathédrale silencieuse

Plongez dans l’atmosphère envoûtante d’une cathédrale silencieuse, où les échos du passé rencontrent les tourments d’un jeune homme. Ce poème explore les thèmes de la destinée, de la création artistique et des pactes sacrés, révélant comment les mots peuvent à la fois libérer et condamner.
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Le Chant du Cygne aux Ailes Brisées

Dans la nef où l’écho des siècles se condense,
Un jeune homme pâli, couronné de silence,
Marchait, les yeux brûlés par les cierges tremblants,
Portant comme un fardeau l’éclat de ses vingt ans.

Son souffle se mêlait aux ombres des colonnes,
Dans ce temple dressé tel un défi aux automnes :
Les vitraux éventrés par les doigts du destin
Couvraient de pourpre obscurce son pas incertain.

Il avait fait un vœu sous les astres anciens —
Ne jamais délier les langues des liens,
Garder clos à jamais le livre de son âme,
Et sceller de la mort le poison et la flamme.

Mais un soir de novembre où les marbres pleuraient,
Une voix traversa les cryptes effritées :
« Ô toi qui t’interdis de nommer l’invisible,
Viens boire à la lueur qui rend l’encre sensible ! »

C’était elle — l’Enigme aux lèvres de velours,
Drapée d’un suaire brodé de longs jours d’amour,
Ses cheveux déroulaient des parchemins d’étoiles,
Et ses mains déchiraient la toile de nos voiles.

« Pourquoi craindre les mots, ô jeune homme glacé ?
Ton sang n’est-il pas l’encre où le destin se puisse ?
Je t’offre le miroir qui révèle les fièvres,
Mais tu dois y laisser tes larmes et tes lèvres. »

Le poète, ébloui par ce chant sans pareil,
Sentit trembler en lui l’interdit du sommeil :
« Je ne puis… J’ai juré sur les cendres des morts
De taire à l’univers mes plus profonds remords. »

L’ombre alors étira ses doigts de mélancolie :
« Les serments éternels sont des enfants qui mentent.
Viens écrire ton nom dans le sable des contes
Avant que ne s’efface au vent ce que tu comptes. »

Il céda. Sous les arcs où gémissaient les pierres,
Il traça d’un stylet les mots de ses prières :
« Je nomme l’infini, le deuil et les adieux,
Les secrets que la nuit murmure à ceux dont les yeux
Cherchent dans le néant une clé de lumière… »

Soudain, la nef trembla comme un cœur sous les lames.
Les saints de granit noir se voilèrent de blâmes,
Les anges mutilés hurlèrent sans pardon,
Et l’orgue explosa en un cri de clairon.

La Malédiction, telle une louve agile,
S’insinua dans l’air chargé de sortilège :
« Tu as rompu le pacte avec les dieux absents,
Maintenant, tu vivras ce qu’ont vécu tes ans. »

Son poème maudit, gravé sur chaque stèle,
Se mit à saigner l’encre noire et cruelle.
Les lettres se tordaient en serpents de douleur,
Dévorant les espoirs nichés au fond des fleurs.

Il courut vers les fonts où l’eau bénite stagnait,
Mais son reflet riait d’une bouche ignée :
« Regarde ! Ton génie n’était qu’un leurre vain,
La muse n’est qu’un spectre habillé de satin. »

Les heures s’écroulaient en pluie de souvenirs,
Chaque vers écrit ouvrait un nouveau martyre.
Sa jeunesse fuyait par les fentes du bois,
Emportant avec elle et son chant et sa voix.

Quand vint l’aube, on trouva, sous la rosace morte,
Un corps friable ainsi qu’une feuille qui porte
L’inscription d’un adieu à l’encre d’aquilon —
Et dans sa main crispée, un stylet de doublon.

La cathédrale entière, en un soupir de brume,
Ensevelit son nom sous des litres de rhume,
Et nul ne sut jamais, devant ce marbre froid,
Que l’écho de ses mots hantait encore le toit.

Maintenant, quand la lune argente les travées,
On entend une plainte aux syllabes gravées
Qui murmure : « J’ai cru dompter les firmaments,
Mais je ne suis qu’un râle au livre du Temps. »

Et les passants, parfois, en frissonnant, devinent
Que l’art est un duel où nos âmes s’inclinent :
Chaque vers est un cri arraché au silence,
Chaque chant — un adieu jeté à l’existence.

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Ce poème nous rappelle que l’art est souvent un acte de courage, une confrontation avec nos peurs les plus profondes. Chaque vers, chaque mot, est un adieu à une part de nous-mêmes, une offrande à l’éternité. Réfléchissez à ce que vous seriez prêt à sacrifier pour laisser une trace dans le monde.
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Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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