back to top

Utilisation des poèmes : Tous les poèmes de unpoeme.fr sont libres de droits et 100% uniques "sauf catégorie poésie classique" .

Vous pouvez les utiliser pour vos projets, écoles, affichages, etc., en mentionnant simplement notre site.

⚠️ Les poèmes soumis par nos lecteurs qui souhaitent en limiter l'usage auront une mention spécifique à la fin. En l’absence de cette mention, considérez-les comme libres de droits pour votre usage personnel ou professionnel.

Profitez-en !

Partagez votre talent avec nous ! ✨ Envoyez vos poèmes et histoires via ou utilisez ce formulaire.
Tous les styles sont bienvenus, tant que vous évitez les sujets sensibles. À vos plumes !
Article précédent
Article suivant

Ce N’est Pas pour ce Monde-Ci

Le poème ‘Ce N’est Pas pour ce Monde-Ci’ d’André Velter est une œuvre touchante qui plonge le lecteur dans l’angoisse et la complexité de l’existence humaine. Écrit au cours du 20ᵉ siècle, ce poème demeure un cri de désespoir et une interrogation profonde sur la condition humaine, incitant à la réflexion sur les souffrances partagées et les luttes contre l’absurde.
Il est des êtres troués,
troués par tout le corps
du fond des yeux au fond des os
et par un cri plus grand
que leur bouche écorchée,
ils ont sur le visage
tous les ravages du monde,
des tertres fracassés
des ravins où s’enlisent les pires solitudes
un effroi qui ne sait à quelle peur se vouer.
Le ciel un jour leur est passé dans le sang avec ce goût d’absolu incurable que nulle couleur n’efface qu’aucun chant ne peut adoucir,
en manque de sacrifice ils campent sur une rive cruelle qui les met au désespoir d’un temps trop plombé d’un espace en agonie,
pantelants altérés démunis triomphants
le masque heurté sous la peau
le regard essoufflé
ils mènent infiniment une chasse au trésor
dans des ruines sans fin
et ne savent qu’inventer des dieux fauves.
Les voilà vivants et déjà suicidés
lucides et déjà fous
en exil et toujours captifs,
un rapace terrifié se lève sur leur face
sans prendre son envol,
ce qu’ils voient ne se voit pas ou seulement dans l’ivresse d’une nuit féroce, ce qu’ils clament cogne aux tympans frappe au ventre aux vertèbres aux nerfs plus qu’à l’oreille ou
au cœur,
prophéties convulsives
suffocations en pâte de volcan,
les âmes ne sont pour eux qu’échardes arrachées
à la croix de lumière que tiendrait
le Grand Guérisseur Céleste,
celui qui se nomme aussi
Guérisseur de l’Infini
mais n’en reste pas moins mirage de mirage
trace perdue et promesse oubliée
d’un horizon secourable.
À leur usage la vie
ce serait d’en finir
avec cet homme mis à bas de naissance,
en finir avec l’âge de l’incarnation
règne impur règne torturant
d’une chair indigne du soleil.
À travers cette œuvre puissante, Velter nous pousse à contempler notre propre humanité et nous interroge sur la nature même de notre existence. N’hésitez pas à découvrir d’autres poèmes d’André Velter et à partager vos impressions sur ses explorations de la souffrance humaine.

💖 Soutenez notre travail ! 💖

Si nos poèmes et histoires ont touché votre cœur et apporté un peu de lumière à votre journée, nous vous invitons à soutenir notre projet, chaque don, même modeste, nous aide à continuer à créer et partager ces moments de douceur, de réflexion et d'émotion avec vous.
Ensemble, nous pouvons faire grandir cet espace dédié à la poésie et aux histoires, pour qu’il reste accessible à tous.

Merci de tout cœur pour votre générosité et votre soutien précieux. 🌟

➡️ Faites un don ici

Laisser un commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici