Le poème ‘Les Amours, Livre Deuxième, Lxxxiii’ de Clovis Hesteau de Nuysement est une œuvre poignante écrite au 17ᵉ siècle. Dans ce texte, l’auteur présente une vision désespérée des épreuves de l’existence humaine. À travers des métaphores puissantes et une sensibilité aiguë, Nuysement explore les thèmes du malheur et de la souffrance, révélant ainsi l’intensité de l’émotion humaine face à l’adversité. Ce poème est un témoignage saisissant de la profondeur de l’âme humaine, qui continue d’évoquer des résonances aujourd’hui.
Quand les rocs parleroient, les maisons, et les bois,
Pour plaindre mes mal-heurs : et quand encor
Neptune,
Convertirait en pleurs sa grand plaine importune,
Ils n’auraient assez d’eaux, de souspirs, et de voix.
Quand les
Siècles, les
Ans, les
Saisons, et les
Moys,
Voudroyent plaindre à l’envy ma cruelle infortune :
Quand le
Ciel, le
Soleil, les
Astres, et la
Lune,
Voudroyent courber leurs chefs sous les plaintives
Loix :
Quand l’air ferait crever les plus espesses nues,
Quand leurs humeurs seraient en larmes devenues,
Et que chacun rocher eust un fleuve au couppeau,
Cela ne suffirait pour allanter ma flame,
Et plaindre le mal-heur qui grave dans mon ame,
La faim, la soif, la peur, la mort, et le tombeau.
À travers ce poème, Clovis Hesteau de Nuysement nous invite à réfléchir sur nos propres souffrances et à trouver une forme d’espoir malgré l’adversité. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de cet auteur pour découvrir davantage de réflexions poétiques sur la condition humaine.