Le poème ‘La Saint-Martin d’hiver’ d’Albert Mérat, extrait de ‘Les chimères’ (1866), est une magnifique illustration du romantisme français. Au cœur de l’hiver, l’auteur nous invite à découvrir la beauté cachée de cette saison, mêlant la mélancolie à l’émerveillement. À travers des métaphores riches et sensibles, Mérat réussit à capter l’essence des paysages hivernaux tout en évoquant des émotions profondes liées à l’amour et à la nature.
Les bois ont dépouillé leur costume. L’été
A dû livrer au vent sa riche broderie,
Et les merles moqueurs, qui sifflaient la féérie,
Ne savent où cacher leur vol vif et heurté.
Voici venir l’hiver, ceint avec majesté
De son brouillard ainsi qu’une draperie.
Il sème sur la terre aride et défleurie
Les frêles diamants de son givre argenté.
Et pourtant le soleil, par un contraste étrange,
Splendide, épanouit aux cieux sa face d’ange :
Son sourire est si chaud, et son regard si pur,
Que c’est le temps encore, ainsi qu’aux feuilles vertes,
D’aller au fond des bois faire des découvertes
Dans les yeux de la femme aimée ou dans l’azur.
Extrait de:
Les chimères (1866)
En parcourant ‘La Saint-Martin d’hiver’, il est possible de ressentir la dualité entre la tristesse de l’hiver et la chaleur réconfortante du soleil. Ce poème intemporel nous rappelle l’importance d’apprécier les moments fugaces de beauté. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres d’Albert Mérat pour plonger encore plus dans son univers poétique.