Le sonnet ‘Qu’est-ce qui maintient plus vostre circonférence’ d’Antoine Favre soulève des questions profondes sur la dualité entre la puissance divine et la souffrance humaine. Écrit dans un contexte de tourments religieux, ce poème démontre la richesse émotionnelle et philosophique typique de la poésie de la Renaissance, invitant les lecteurs à réfléchir sur leur propre rapport à la foi et à l’injustice.
Qu’est-ce qui maintient plus vostre circonférence,
O cieux respondez-moy, qu’est-ce qui vous maintient ?
Si ce bras tout puissant, qui vos sphères retient,
Cloué par les bourreaux n’a plus point de puissance ?
Pieds qui pristes jadis de la terre naissance,
Pour porter jusqu’à nous ce grand
Verbe, qui vient
Du ciel plus eslevé, qu’est-ce qui vous soustient
Si la divinité soustrait son assistance ?
Et vous doigts, qui pour moy creastes de néant
Tout ce, que l’univers peut avoir d’apparent,
Souffrez vous ces bourreaux sans les broyer en poudre ?
Mais si vous endurez tant d’outrages des
Juifs,
Quand fustes vous jamais plus forts, et moins oisifs,
Que quand vous foudroiez de
Dieu mesme le foudre.
Ce poème d’Antoine Favre nous pousse à méditer sur nos propres luttes contre l’injustice et à questionner la présence d’une force divine. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres de cet auteur captivant et à partager vos réflexions sur ses textes.