Les festivités de la Chandeleur, crêpes et convivialité
Au seuil de février, quand l'hiver s'accroche tendrement,
Surgit une tradition d'antan, un doux événement.
La Chandeleur, en ses parfums et lumières entrelacés,
Invite à la danse des crêpes dorées, délicatement façonnées.
Dans la pénombre qui s'étire, se tissent des rires,
Autour du foyer qui respire, des liens à construire.
Chaque crêpe, une promesse d'histoires partagées,
Entre farine tamisée et flammes dorlotées.
Le feu murmure à l'oreille des casseroles amusées,
Tandis que l'huile chante sur les surfaces embrasées.
L'art de la crêpe, une alchimie des simples plaisirs,
Qui dans le creuset de la Chandeleur, vient s'épanouir.
Avec grâce, elles volent, les crêpes, dans l'air éthéré,
Une danse aérienne, sous les yeux émerveillés.
Battre, verser, cuire, puis lancer,
Rites immuables d'une fête à la gaieté ancienne.
Sous le regard lunaire, les désirs se mêlent aux éclats de rire,
Et chaque maison devient un havre où l'on aspire,
À plus de douceur, dans cette course contre le temps,
La Chandeleur, un instant hors du courant.
Dans le creux de ces nuits d'hiver, se révèle un savoir ancien,
Celui de se retrouver, main dans la main.
Ce n'est pas seulement une crêpe que l'on prépare,
Mais un tissage de lien, un geste rare.
Les farines du monde entier convergent dans nos poêles,
Racontant des histoires de voyages, de paroles.
Les garnitures, quant à elles, des symboles de nos désirs,
Sucrées, salées, échos de nos sourires.
La Chandeleur, plus qu'une fête, une philosophie,
Où dans le moindre geste se niche la poésie.
C'est un appel à rallumer les étoiles dans nos yeux,
À trouver dans le partage un feu joyeux.
La crêpe, simple et humble, devient totem,
Symbole d'une humanité cherchant son diadème.
Dans sa rondeur, l'univers tout entier se mire,
Reflet de l'éternelle quête de ce qui nous inspire.
Fenêtre ouverte sur la diversité de nos terroirs,
La Chandeleur fait de nos différences un espoir.
Elle enseigne l'art délicat de la rencontre,
Au-delà des mots, dans le cœur de l'offrande sincère.
Et quand vient le moment de quitter la scène,
Que les flammes s'endorment et que la nuit se peine,
Reste l'empreinte d'un instant de pureté,
Où chacun a goûté à la beauté de la fraternité.
Que les festivités de la Chandeleur nous rappellent,
Dans la chaleur des foyers, la valeur de l'étincelle.
Car c'est dans l'ombre que sa lumière nous est le plus précieux,
Guidant nos pas vers des lendemains radieux.
Réunis autour de cette flamme, enfants de la même terre,
Nous sommes les gardiens d'une promesse solennelle,
Celle de veiller sur le fil fragile de notre humanité,
À travers des gestes simples, teintés de convivialité.
La Chandeleur, un phare dans la nuit de nos vies agitées,
Nous invite à célébrer, au-delà des crêpes dorées,
Le tissage de liens qui, en dépit des tempêtes,
Demeure notre plus belle conquête.
Fin
