Utilisation des poèmes : Tous les poèmes de unpoeme.fr sont libres de droits et 100% uniques "sauf catégorie poésie classique" .
Vous pouvez les utiliser pour vos projets, écoles, affichages, etc., en mentionnant simplement notre site.
⚠️ Les poèmes soumis par nos lecteurs qui souhaitent en limiter l'usage auront une mention spécifique à la fin. En l’absence de cette mention, considérez-les comme libres de droits pour votre usage personnel ou professionnel.
Profitez-en !
Devant La Mer
Le poème ‘Devant La Mer’ de Thierry Cabot nous plonge dans une exploration poétique de la mer comme symbole de renaissance et de libération. Écrit dans le contexte de la poésie contemporaine, ce texte vibrant invite le lecteur à ressentir l’appel de l’eau et les promesses d’un nouveau départ. À travers des vers riches en images et en émotions, Cabot interroge notre rapport à la nature et à nous-mêmes, rendant son œuvre significative et intemporelle.
Secoue au moins le vide insultant qui te borne Avec l’oeil nébuleux d’une revêche nuit. Ne goûte plus jusqu’à vomir le crachat morne Du médiocre qu’étouffe une écharpe d’ennui. Hume tes mots, sème ta voix, hisse tes rêves, Décapite les murs flageolants à moitié, Et fais encore en magicien des blondes grèves S’élargir sous ta foi l’horizon tout entier. Que peuvent les corbeaux que la vermine écrase ? N’es-tu pas né pour vivre et plus noble et plus grand, Né pour saisir et mordre au sel de toute phrase Un peu du coeur naÃŊf d’un soleil pénétrant ? N’es-tu pas là , si fort et si plein de toi-même, Si royalement jeune et constellé d’ardeurs, Oui tellement chéri par l’immensité même Qu’un enfant y boirait ses futures splendeurs ? Le monde est vieux, bien sûr, mais l’aube n’a point d’âge. Les jours sonnent, vêtus comme d’amples secrets. Au-delà de tes mains, l’heure en vagabondage Imprime à chaque élan on ne sait quoi de frais. Le beau ciel presque nu teint les eaux rayonnantes. La mer adamantine a des jeux orgueilleux. Du fond de leurs clameur, soûles, tourbillonnantes, Les vagues à l’envi brassent le merveilleux. Vois trembler le matin à la musique neuve Et vers l’azur égal sangloter les embruns, Cueille le songe auquel ton infini s’abreuve Quand, délice d’écume, il jaillit des flots bruns. Oh ! combien il te faut de soifs à ta mesure, Combien… combien tu veux, libre d’aucun soutien, Ici toujours, malgré la haine et la brisure, Déchirer l’habit sale où le vil te retient ! Sur les lames, regarde ! un vol blanc de mouettes Embrasse l’or liquide au souffle bondissant ; Car il n’est Miel dont maintes fois tu ne souhaites Sentir à pleins poumons le goût bouleversant. Plus loin, dans la ferveur capiteuse et la gloire, Le vent large médite au seuil de l’éternel, Et la lumière aiguÃŦ aux feux de sa mémoire Rend le monde à son verbe immense et fraternel. O rien ne dit assez l’éclat de ta naissance! L’onde croule sans fin de chavirants échos. En toi monte et s’agite une claire puissance Mêlée à la chaleur des roulis amicaux. Hymnes, fécondité, parfums d’avant déluge, La mer lave les rocs ; l’air est délicieux. Va d’une seule haleine y puiser un refuge, Plein du sang de ton coeur ! plein du cri de tes yeux ! Extrait de: La Blessure des Mots, (2011)
À travers ‘Devant La Mer’, Thierry Cabot nous invite à réfléchir sur notre propre capacité à trouver la liberté et à embrasser notre essence véritable. Ce poème résonne comme un appel à l’exploration personnelle, encourageant les lecteurs à partager leurs propres expériences et à découvrir plus d’œuvres de cet auteur inspirant.