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Quête de vérité sous un désert infini

Dans ce poème, le désert devient une métaphore puissante de la quête humaine de vérité et de sens. À travers les pas d’un vieillard errant, nous explorons les profondeurs de la mémoire, les illusions du passé et le poids des choix qui façonnent une vie. ‘Les Larmes du Sable’ nous invite à réfléchir sur l’éphémère et l’éternel, sur ce que nous cherchons et ce que nous perdons en chemin.
« `

Les Larmes du Sable

Le désert, océan figé sous les colères du temps,
Étendait sa robe de sel jusqu’aux lèvres de l’infini.
Un vieillard y traînait ses pas, ombre frêle et tremblante,
Portant comme un fardeau sacré l’amas de ses matins ternis.

Ses yeux, deux lunes éteintes creusées par les désastres,
Scrutaient l’horizon mouvant où dansait un passé lointain.
Il cherchait, disait-il, la source où s’abreuvaient les astres,
Le secret enfoui sous les pleurs du chemin.

«Ô vérité, fantôme altier que mes mains n’ont pu saisir,
Pourquoi m’as-tu légué l’énigme et le goût du néant ?
J’ai usé mes doigts à gratter le masque du souvenir,
Mais je n’ai trouvé que cendre au puits de mes vingt ans.»

Sa voix se perdit dans les plis du vent, complice et morose,
Tandis qu’un mirage ancien surgissait du néant de feu :
Une femme aux cheveux d’ébène, évanouie en toute chose,
Dont le rire autrefois colorait l’aube des vœux.

Elle marchait, spectre léger, sur la crête des dunes folles,
Et sa robe, tissée de brume et de clairs-obscurs fragiles,
Frôlait le sable sans laisser de trace à son épaule,
Comme un adieu qui se déchire aux lames d’un exil.

«Toi qui fus mon printemps avant l’hiver des déroutes,
Reconnais-tu cet homme que les ans ont défiguré ?
Je porte encore à mon cou la plaie de nos minutes,
Ce collier de silences où ton nom est muré.»

La vision, telle une eau troublée par une pierre amère,
Frissonna sans répondre, effaçant ses contours.
Seul resta le bruissement d’une robe éphémère,
Et l’écho d’un sanglot qui n’appartenait qu’au jour.

Pourtant, quand vint la nuit, geôlière aux noires manœuvres,
Elle revint, plus tangible, sous un ciel de diamant brut.
Ses mains, translucides fleurs ouvertes sur les épreuves,
Effleurèrent son front creusé par l’âpre poursuite.

«Pourquoi hanter mes nuits d’une tendresse illusoire ?
Laisse-moi m’enfoncer dans l’oubli, tombeau sans clarté.
Chaque pas vers toi n’est qu’un pas vers l’abattoir,
Et je sais trop comment finissent les rêves ensablés.»

Mais elle, souriant avec des lèvres de tempête :
«Chercheur obstiné de ce qui se dérobe aux regards,
Ne vois-tu pas que ta quête est elle-même la crête
Où se joue ton supplice et la clé de ton regard ?

Je ne suis ni morte ni vive, mais parole suspendue,
L’intervalle fragile entre le réel et son reflet.
Tu m’as aimée en poète, d’une ardeur absolue,
Et perdue en guerrier que son armure aveuglait.»

Ils marchèrent côte à côte, suivis par les étoiles froides,
Tandis que le désert psalmodiait son chant de mort.
Elle raconta les mots perdus, les promesses roides,
L’enfant qu’ils avaient cru concevoir aux portes de l’essor.

«Son souffle était pareil au murmure des sources,
Mais tu préféras les combats aux langes du foyer.
Tu as choisi l’éclair au détriment de la course,
Et l’infini t’a pris ce que tu refusais d’aimer.»

Le vieillard se brisa tel un vase d’argile sèche,
Ses pleurs creusant des vallées dans les sillons de son visage.
«Rends-moi ce jour où j’aurais dû rester sous ton clocher,
Au lieu de courir vers un feu sans visage !»

Elle se dissipa, laissant couler entre ses doigts
Une poignée de sable teinté de mémoire rouge.
«La vérité n’est pas un lieu, mais le poids de ton choix,
Et ton désert n’est que l’empreinte où ton cœur s’éloue.»

Les jours suivants, il erra, fantôme parmi les pierres,
Appelant en vain celle que le vent avait soustraite.
Le soleil mordait sa peau, compagnon des dernières lumières,
Tandis que ses forces glissaient dans l’ombre inquiète.

Un soir, il vit jaillir du sol une eau illusoire,
Miroir menteur où se reflétait son propre néant.
Il comprit alors que sa vie n’était qu’un grimoire
Dont chaque page brûlait au contact du présent.

«Ô toi qui fus mon mensonge et ma seule prière,
Je tends mes bras vers ton leurre une ultime fois.
Prends ce corps en poussière, cette âme en poussière,
Et mêle-les au chant éternel des abîmes froids.»

Il s’allongea, épousant la courbe des tombes mouvantes,
Tandis que le vent tissait son linceul de grains amers.
La femme réapparut, non plus rêve, mais présence vivante,
Et posa sur ses yeux les paumes de l’hiver.

«Dors maintenant, guerrier fourbu par ta propre guerre,
L’heure est venue de dissoudre les murs du pourquoi.
La vérité n’était qu’un prétexte à ta misère :
C’est dans l’acceptation du vide que repose la foi.»

Son dernier souffle épousa la plainte des dunes tristes,
Emportant avec lui l’énigme et son poison vain.
Le désert engloutit l’homme, ses pleurs, ses conquêtes,
Ne laissant qu’un chapeau troué par les essaims.

Et chaque nuit, quand la lune argente les ruines,
On entend résonner un duo de voix en exil :
L’une chante l’amour perdu, l’autre devine
Que chercher, c’est parfois accepter de se perdre.

« `

Ce poème nous rappelle que la vérité n’est pas un lieu à atteindre, mais un voyage à embrasser. Parfois, chercher, c’est accepter de se perdre, et dans cette perte, nous trouvons peut-être l’essence même de notre existence. Que ce récit vous inspire à contempler vos propres déserts intérieurs et à trouver la paix dans l’acceptation du vide.
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Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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