Le poème ‘Cueille D’avril’ de Francis Vielé-Griffin est une magnifique exploration de l’amour et de la poésie. Écrit à la fin du 19ᵉ siècle, ce poème évoque des images de tendresse et de dévotion, illustrant le lien indéfectible entre le poète et son amante, qui symbolise la poésie elle-même. La finesse des mots et la musicalité du texte font de cette œuvre un incontournable pour les amateurs de poésie romantique.
La
PoĂŠsie impĂŠrieuse est mon amante
Très grave et docte aussi parfois, comme les dames
Du temps jadis, et douce et tendre dans ses blâmes ;
Son pas altier traĂŽne en lourds plis sa robe lente
OĂš luit l’ĂŠclat des
Fleurs de
Lys, comme des flammes.
Je sais un cĹur vaillant sous sa gorge royale
MarmorĂŠenne ainsi que l’antique
DĂŠesse ;
Je sais l’amour jaloux trop grand pour ma faiblesse
Par quoi je vaux ce que je vaux, hautain et mâle,
Son cĹur et son amour, et qu’Elle est ma maĂŽtresse.
Le rythme de sa voix est ma seule mĂŠtrique,
Et son pas alternĂŠ ma rime nuancĂŠe.
Mon idĂŠe est ce que j’ai lu dans sa pensĂŠe,
Certes, et je n’ai jamais rĂŞvĂŠ d’autre amĂŠrique
Que de baiser l’or roux de sa tĂŞte abaissĂŠe.
Je n’ai voulu parmi la vie active et sainte
Que des heures que sa douceur livre Ă ma joie,
OĂš longuement je parle, oĂš pour qu’elle me croie,
Je suis naĂŻf, comme un enfant simple et sans feinte,
Aimant l’obscuritĂŠ que son aile dĂŠploie.
Et je vivrai dans l’ombre, Ă ses pieds, sans tristesse,
N’ayant d’ambition que de rĂŞver près d’Elle,
Sans redouter pour moi l’avenir infidèle,
Car je n’aurai chantĂŠ que pour ma douce hĂ´tesse,
Un vague chant d’amour dans l’ombre de son aile.
PoĂŠsie impĂŠrieuse est mon amante
Très grave et docte aussi parfois, comme les dames
Du temps jadis, et douce et tendre dans ses blâmes ;
Son pas altier traĂŽne en lourds plis sa robe lente
OĂš luit l’ĂŠclat des
Fleurs de
Lys, comme des flammes.
Je sais un cĹur vaillant sous sa gorge royale
MarmorĂŠenne ainsi que l’antique
DĂŠesse ;
Je sais l’amour jaloux trop grand pour ma faiblesse
Par quoi je vaux ce que je vaux, hautain et mâle,
Son cĹur et son amour, et qu’Elle est ma maĂŽtresse.
Le rythme de sa voix est ma seule mĂŠtrique,
Et son pas alternĂŠ ma rime nuancĂŠe.
Mon idĂŠe est ce que j’ai lu dans sa pensĂŠe,
Certes, et je n’ai jamais rĂŞvĂŠ d’autre amĂŠrique
Que de baiser l’or roux de sa tĂŞte abaissĂŠe.
Je n’ai voulu parmi la vie active et sainte
Que des heures que sa douceur livre Ă ma joie,
OĂš longuement je parle, oĂš pour qu’elle me croie,
Je suis naĂŻf, comme un enfant simple et sans feinte,
Aimant l’obscuritĂŠ que son aile dĂŠploie.
Et je vivrai dans l’ombre, Ă ses pieds, sans tristesse,
N’ayant d’ambition que de rĂŞver près d’Elle,
Sans redouter pour moi l’avenir infidèle,
Car je n’aurai chantĂŠ que pour ma douce hĂ´tesse,
Un vague chant d’amour dans l’ombre de son aile.
En conclusion, ‘Cueille D’avril’ invite le lecteur à plonger dans la magie de l’amour et de la poésie. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de Francis Vielé-Griffin et à partager vos réflexions sur ce poème émouvant.