Le poème ‘Il Faut Acheter Son Cercueil…’ de Joyce Mansour représente une méditation poignante sur la mort, l’héritage et la lutte intérieure. Écrite dans un contexte d’après-guerre, cette œuvre illustre les combats émotionnels et existentiels que beaucoup d’entre nous traversent. À travers des métaphores audacieuses et un langage percutant, Mansour nous plonge dans l’introspection d’un être humain confronté à sa propre mortalité.
Il faut acheter son cercueil de son vivant Le remplir n’est rien Les grands yeux blancs du Solitaire y pourvoiront Celui qui porte sa langue raidie En fer de lance Celui qui frappe le ciel et ses séjours De sa colère d’enfant Il faut laisser rôder sa rage Entres les colonnes de Cardiagéna L’Ancêtre reviendra sur ses béquilles d’airain Semer des graines de cailloux Entre les dents de porcelaine Enfin libre du joug de la langue maternelle Dans une famille de plusieurs frères Le premier qui s’accouple expire Tels ces blocs de granit qui font saillie hors de la terre Dans les espaces troubles de la lande Le pubis est un rocher qui sonne creux Au matin L’angoisse se nourrit de boue
Ce texte incite à réfléchir sur la complexité de nos propres luttes et sur l’acceptation de la mort. N’hésitez pas à partager vos réflexions sur ce poème ou à explorer d’autres œuvres de Joyce Mansour, dont la voix continue de résonner puissamment.