L’Ode à Fanny d’André Chénier est un poème emblématique du 18ème siècle, qui illustre la quête de la beauté et l’expression de l’amour. À travers des métaphores délicates et une sensibilité palpable, Chénier immortalise l’image de Fanny comme une muse inspirante, fusionnant nature et passion. Ce poème reste une œuvre significative qui évoque les thèmes universels de la beauté, de l’innocence, et de l’amour éternel.
Fanny, l’heureux mortel qui près de toi respire
Sait, à te voir parler et rougir et sourire,
De quels hôtes divins le ciel est habité.
La grâce, la candeur, la naïve innocence
Ont, depuis ton enfance,
De tout ce qui peut plaire enrichi ta beauté.
Sur tes traits, où ton âme imprime sa noblesse,
Elles ont su mêler aux roses de jeunesse
Ces roses de pudeur, charmes plus séduisants ;
Et remplir tes regards, tes lèvres, ton langage,
De ce miel dont le sage
Cherche lui-même en vain à défendre ses sens.
Oh ! que n’ai-je moi seul tout l’éclat et la gloire
Que donnent les talents, la beauté, la victoire,
Pour fixer sur moi seul ta pensée et tes yeux !
Que, loin de moi, ton cœur fût plein de ma présence,
Comme dans ton absence,
Ton aspect bien-aimé m’est présent en tous lieux !
Je pense :
Elle était là.
Tous disaient : «
Qu’elle est belle ! »
Tels furent ses regards, sa démarche fut telle,
Et tels ses vêtements, sa voix et ses discours.
Sur ce gazon assise, et dominant la plaine,
Des méandres de
Seine,
Rêveuse, elle suivait les obliques détours.
Ainsi dans les forêts, j’erre avec ton image :
Ainsi le jeune faon, dans son désert sauvage,
D’un plomb volant percé, précipite ses pas.
Il emporte en fuyant sa mortelle blessure ;
Couché près d’une eau pure,
Palpitant, hors d’haleine, il attend le trépas
Sait, à te voir parler et rougir et sourire,
De quels hôtes divins le ciel est habité.
La grâce, la candeur, la naïve innocence
Ont, depuis ton enfance,
De tout ce qui peut plaire enrichi ta beauté.
Sur tes traits, où ton âme imprime sa noblesse,
Elles ont su mêler aux roses de jeunesse
Ces roses de pudeur, charmes plus séduisants ;
Et remplir tes regards, tes lèvres, ton langage,
De ce miel dont le sage
Cherche lui-même en vain à défendre ses sens.
Oh ! que n’ai-je moi seul tout l’éclat et la gloire
Que donnent les talents, la beauté, la victoire,
Pour fixer sur moi seul ta pensée et tes yeux !
Que, loin de moi, ton cœur fût plein de ma présence,
Comme dans ton absence,
Ton aspect bien-aimé m’est présent en tous lieux !
Je pense :
Elle était là.
Tous disaient : «
Qu’elle est belle ! »
Tels furent ses regards, sa démarche fut telle,
Et tels ses vêtements, sa voix et ses discours.
Sur ce gazon assise, et dominant la plaine,
Des méandres de
Seine,
Rêveuse, elle suivait les obliques détours.
Ainsi dans les forêts, j’erre avec ton image :
Ainsi le jeune faon, dans son désert sauvage,
D’un plomb volant percé, précipite ses pas.
Il emporte en fuyant sa mortelle blessure ;
Couché près d’une eau pure,
Palpitant, hors d’haleine, il attend le trépas
En fin de compte, ‘Ode à Fanny’ nous laisse avec un sentiment de mélancolie et d’admiration. Ce poème, riche en émotions, invite les lecteurs à explorer davantage l’œuvre d’André Chénier et à réfléchir sur leurs propres expériences d’amour et de beauté.