Le poème ‘Été’ d’Édouard Glissant est un hommage à la nature et aux relations humaines, capturant l’essence des émotions liées aux saisons. Écrit durant le 20ᵉ siècle, ce poème résonne par sa profondeur et sa complexité. Glissant, célèbre pour son exploration des identités et des paysages, nous invite ici à ressentir la légèreté et la joie de l’été, tout en nous confrontant à la mélancolie des souvenirs.
Ce n’était pas une paume ouverte avec ses lignes,
La plaine offerte à qui voudrait la prendre.
Nous, nous ne pouvions pas accepter la gageure
D’enfermer dans nos mains le peu d’air qui passait
Sur la roche avancée,
Et d’aller pour l’offrir, craintifs, à pas légers,
Aux oiseaux diurnes des sous-bois,
Aux trous d’eau froide au fond des grottes.
L’alouette oubliée dans les livres d’école
A fait famille ici pour siffler par dizaines,
Pour monter sur la lande et les chaumes brûlants —
Et c’est profit pour nous, pour tes yeux, pour ta joie.
Autrefois quand l’automne Était sève pesante et comme un corps coupé
Dont le sang lentement partait par les sous-bois,
Quand les corbeaux criaient sur les terres labourées,
Pressentant une fête étrange à l’horizon,
Oh ! je t’ai appelée, suscitée dans les airs.
Et la fête est venue
Plus tard et de très loin
Avec ton corps.
A qui dira-t-il
Comme il aime le lierre,
Qu’il en cherche au bois
Une grande épaisseur
Pour hiverner.
La plaine offerte à qui voudrait la prendre.
Nous, nous ne pouvions pas accepter la gageure
D’enfermer dans nos mains le peu d’air qui passait
Sur la roche avancée,
Et d’aller pour l’offrir, craintifs, à pas légers,
Aux oiseaux diurnes des sous-bois,
Aux trous d’eau froide au fond des grottes.
L’alouette oubliée dans les livres d’école
A fait famille ici pour siffler par dizaines,
Pour monter sur la lande et les chaumes brûlants —
Et c’est profit pour nous, pour tes yeux, pour ta joie.
Autrefois quand l’automne Était sève pesante et comme un corps coupé
Dont le sang lentement partait par les sous-bois,
Quand les corbeaux criaient sur les terres labourées,
Pressentant une fête étrange à l’horizon,
Oh ! je t’ai appelée, suscitée dans les airs.
Et la fête est venue
Plus tard et de très loin
Avec ton corps.
A qui dira-t-il
Comme il aime le lierre,
Qu’il en cherche au bois
Une grande épaisseur
Pour hiverner.
En conclusion, ‘Été’ d’Édouard Glissant nous pousse à réfléchir sur notre connexion à la nature et à ceux que nous aimons. N’hésitez pas à explorer davantage ses œuvres pour découvrir toute la richesse de sa poésie.