La légende du vent et de la tempête
Dans un souffle éthéré, naquit une épopée,
D'un zéphyr murmurant, doux et inconsolé.
Au creux de l'horizon, où l'azur se déploie,
Se tisse le début de notre ancienne histoire.
Le vent, en son élan, caressait la terre aride,
Son haleine portait des promesses splendides.
À son appel, les plaines et les vallées s'éveillaient,
Dans un ballet d'herbes folles, librement elles dansaient.
Mais loin, au-delà des nuées clémentes,
Rugissait une force, obscure et puissante.
La tempête, furieuse, emplie de déchaînement,
Semait au cœur des cieux son noir firmament.
Elle venait, impérieuse, défier l'aurore,
Entrelaçant l'éther de ses éclairs d'or.
Ses cris, telle une symphonie sauvage,
Résonnaient, porteurs d'anciens présages.
Le vent, sans se troubler, l'invitait au dialogue,
Dans un mouvement souple, il esquivait ses blocages.
"Pourquoi te livrer à cette rage infinie ?"
Susurrait-il, espérant apaiser sa furie.
Elle répondait par l'orage, immense et retentissant,
Cherchant dans le conflit un exutoire, un semblant.
Mais dans l'œil de la tempête, en son centre apaisé,
Un souffle d'harmonie semblait être enfermé.
C'est alors que le vent, avec finesse, s'insinua,
Dans ce cocon turbulent, doucement, il pénétra.
Rapprochant son essence de la fureur consumée,
Il découvrit la peur, sous la colère incarnée.
"Regarde, ensemble, quel spectacle nous créons,
La pluie nourrit la terre, ton tonnerre sonne l'union.
Nos différences, loin de nous rendre ennemis,
Tissent une toile, riche de mille vies."
La tempête, émue, laissa ses larmes couler,
Des perles de pluie, en signe de paix scellée.
Et dans ce geste, une alchimie se fit jour,
De leur entente, naquirent les rayons du retour.
La nature, spectatrice de cette réconciliation,
S'épanouit sous leurs caresses fusionnelles.
Pour la première fois, elle goûtait à l'union,
D'un vent doux et d'une tempête moins rebelle.
Au fil des saisons, leur légende s'enrichit,
Chantée par les forêts, murmurée par les prairies.
Elle enseigne la force trouvée dans le contraste,
L'harmonie dans le tumulte, une paix qui s'installe.
Ainsi se conclut notre conte céleste,
Où le vent et la tempête, dans leur quête,
Trouvèrent l'équilibre, dans un doux geste,
Unissant leurs forces, pour le monde en fête.
De cette histoire, gardons en nous l'essence,
La beauté réside dans nos différences.
Dans le respect, l'écoute et la tolérance,
Nous pouvons bâtir un avenir, en harmonie, en abondance.
La légende du vent et de la tempête nous révèle,
Que même dans l'adversité, l'amour est éternel.
Et que chaque histoire, chaque âme, porte en elle,
Le pouvoir de transformer, de rendre le monde plus belle.