Les fantômes du château hanté
Dans la brume épaisse et limpide d'une nuit sans fin,
Le château se dresse, silhouette imposante,
Gardien d'histoires oubliées, témoignage sibyllin
De vies jadis florissantes, à présent vacillantes.
Les murailles, témoins muets de siècles révolus,
Cachent en leur sein les échos d'un passé vibrant.
Chaque pierre, un chapitre, chaque hall, un volume perdu,
Dans cette bibliothèque de souvenirs, le temps est un géant.
Les corridors, labyrinthiques, murmurent à ceux qui osent,
Des contes d'amour et de bravoure, des légendes de douleur.
Sous les voûtes, la poussière danse, pareille à une prose
Qui chante les exploits oubliés d'un monde meilleur.
Les chambres, ornées de tapisseries aux couleurs fanées,
Habitat des rêves évanouis et des prières inaudibles,
Résonnent du rire des enfants, des pleurs des condamnés,
De la mélodie des festins et des chants indicibles.
Dans le jardin sauvage, où les roses ont perdu leur éclat,
Le vent raconte l'histoire d'une beauté autrefois divine.
Les arbres, comme des gardiens, veillent en silence, là,
Sur le secret de chacun, leur mémoire est une épine.
La fontaine, désormais tue, garde le secret des amants,
Des rendez-vous cachés, des adieux déchirants.
L'eau ne murmure plus, et l'amour, comme le temps,
S'est figé, statue de glace sous le regard des amants.
Mais au-delà de ce monde en déclin, une force persiste,
Les fantômes du château, libres, dansent dans l'air, insiste
Sur le fait que l'histoire n'est jamais vraiment finie,
Que chaque pierre, chaque ombre, détient une infinie
Signification, un appel à se souvenir, à apprendre
Des échos du passé, pour que l'avenir puisse s'éprendre
De ces leçons oubliées, de ces vies qui ont marqué
Le cours du temps, dans ce château, éternellement ancré.
Et dans ce voyage à travers les âges, cette incursion profonde,
Dans l'âme d'un monde perdu, mais dont l'écho nous inonde,
S'offre une réflexion sur la nature humaine, sur son essence,
Sur la façon dont notre histoire influe sur notre présence.
Les fantômes du château hanté ne sont pas que des âmes errantes,
Ils sont le miroir de nos propres vies, de nos propres attentes.
Ils nous invitent à regarder au-delà de la surface, à voir
Que dans chaque fin, il y a un début, dans chaque soir
Un nouveau jour qui se lève, dans chaque ruine, une histoire
À découvrir, à chérir, dans la beauté de sa gloire ou de sa déboire.
Alors que les étoiles scintillent et l'aube se dessine,
Le château, majestueux, émerge de la pénombre en divine
Majesté, rappelant que même les ombres trouvent la lumière,
Que dans l'obscurité la plus profonde réside une lumière sincère.
Les fantômes du château hanté, dans leur danse éternelle,
Nous murmurent que la vie, bien que parfois cruelle,
Est un tissu de moments, de souvenirs, de passions,
Une œuvre d'art en perpétuelle création.
Ils nous enseignent que chaque instant est un pinceau,
Que notre toile est vaste, et qu'il nous appartient, écho
Du passé, de peindre notre avenir avec les couleurs
De notre cœur, de nos rêves, de nos peurs et de nos erreurs.
Ainsi, lorsque vous entendrez le vent murmurer à travers les arbres,
Laissez votre esprit s'évader vers le château et ses marbres,
Où les fantômes, avec douceur, vous guideront dans ce voyage,
Celui de la vie, avec ses ombres et ses images.
Les fantômes du château hanté, éternels, sages, et discrets,
Nous rappellent que chaque fin n'est que le début d'un nouveau secret,
Que dans les ruines du passé, il y a des graines d'espoir,
Et que l'avenir, toujours incertain, réserve son lot de voir.
Dans cette quête de sens, dans cet écho du temps,
Les fantômes du château hanté sont plus que des vestiges dormant.
Ils sont la preuve vivante que, bien que tout semble éphémère,
L'esprit de l'histoire, de la vie, de l'amour, est une lumière solitaire,
Un phare guidant les âmes à travers les ténèbres, vers l'éternité,
Où chaque mot, chaque histoire, chaque rêve a sa propre réalité.