Dans le silence des rues désormais désertées,
Où le souffle du monde semble s’être arrêté,
Nous cheminons en pensées, en quête d’un élan,
À travers des ombres, des souvenirs, des temps.
La pandémie s’est installée, triste compagne,
Elle a meurtri nos liens, distendu notre étreinte,
Mais au cœur de cette nuit, une lueur se dessine,
Un reflet d’espoir, une étoile qui s’incline.
Fermés dans nos maisons, comme des oiseaux en cage,
Nous scrutons par les fenêtres le monde si sage.
Les visages masqués, un miroir de solitude,
Dessinent sur nos cœurs une poignante habitude.
Nous avons appris la distance, ce froid impassible,
À reconnaitre nos proches dans un regard habile,
À tirer des rires des appels en vidéo,
À forger nos rêves sur un air de piano.
Les jours s’étirent, s’écoulent en mélancolie,
Les rituels fragiles marquent notre agonie,
Mais la Nature, elle, s’éveille, se redresse,
Elle nous rappelle à la vie avec tendresse.
Les arbres en fleurs, loin de notre difficulté,
Sont les témoins muets de notre humanité,
Le vent murmure des histoires oubliées,
Dans le chuchotement des feuilles effleurées.
Et lorsque nous ressortirons, un jour, un matin,
Le soleil brillera d’un éclat incertain,
Nous porterons en nous ces leçons d’éveil,
Les cicatrices et grâce que cet hiver vermeil.
Alors, ensembles, nous bâtirons une danse,
Avec des pas hésitants, mais pleins d’espérance,
Main dans la main, unis dans l’unisson,
Vers un nouveau monde, une lumineuse saison.
Cette pandémie, miroir de nos fragilités,
Nous offre l’épreuve d’une profonde humanité.
N’oublions jamais les leçons de ces années,
Car au cœur des épreuves, l’amour sait s’épanouir,
Et des cendres de ce monde, ensemble, nous pouvons bâtir.